Vincent Dégremont, Media365, publié le 3 novembre
Premier relégable, le Havre restait sur une épouvantable série de six défaites consécutives. « Seulement » 4 pour le bonnet d'âne montpelliérain, dont le patron avait remplacé Michel Der Zakarian par Jean-Louis Gasset sans parvenir à créer d'électrochoc lors de la dernière journée.
Le nouvel-ancien coach héraultais choisissait de démarrer la partie très frileusement, avec une défense à cinq. Même option prise par Didier Digard, qui fermait même un peu plus que son homologue en ajoutant un milieu défensif. Difficile dans ces conditions de faire du beau jeu, et même du jeu. Les 18 500 spectateurs du stade Océane assistaient à un premier acte ennuyeux, avec des transitions ronronnantes et le repli suivant la perte de balle.
Un match de bas de tableau tenant ses promesses
Ce n'est qu'à la demi-heure que le public put s'enthousiasmer avec la première occasion, obtenue par Yassine Kechta, après un pressing et une belle ouverture d'Oussama Targhalline. Plus vif que Nikola Maksimovic, le feu follet seinomarin buta sur Benjamin Lecomte, inspiré sur sa sortie. 10 minutes plus tard, c'est sur un dégagement de Jordan Ferri contré par le tibia d'Abdoulaye Touré que les Havrais se procurèrent leur seconde situation chaude. Resté scotché sur ses appuis, le portier héraultais eut le soulagement de voir la balle lécher l'extérieur de son montant droit. Et puis, à part des pieds écrasés, ce fut tout pour le spectacle en première période.
Un choix donna le ton de la seconde. Celui de Ferri, le capitaine du MHSC, choisissant de revenir en arrière sur un coup-franc obtenu au niveau de la ligne médiane. Les visiteurs voulaient faire 0-0, pas les locaux, qui avaient toutefois trop de déchets et pas assez d'inspiration pour s'approcher de la cage pailladine. Seule la VAR pouvait empêcher le score nul et vierge, et la VAR appela Madame Frappart à la 71ème. Au duel aérien avec André Ayew, Falaye Sacko avait très légèrement touché de la main la remise de son adversaire. Le latéral malien devait bien garder son équilibre au moment de retomber... mais l'assistance vidéo puis Madame Frappart en décidèrent autrement ! Tant mieux pour les supporters havrais, tant pis pour l'esprit du jeu.
La VAR empêche le 0-0
Abdoulaye Touré tira les marrons du feu, et son penalty en force sur la gauche alors que Lecomte s'était découvert de l'autre côté. Si brouillon dans le jeu, le capitaine du HAC est l'une des références dans l'exercice : il n'en a jamais raté ! De l'autre côté du terrain, ce ne fut qu'à la 85ème qu'Arthur Desmas put se réchauffer, sur une frappe sur un pas des 16 mètres de Tanguy Coulibaly. Le portier seinomarin s'allongea sur la droite pour pousser en corner la timide éclaircie héraultaise. A côté de la pelouse, Laurent Nicollin avait la tête des mauvais jours. Et Jean-Louis Gasset attendit la 87ème pour changer de système, rappeler un défenseur central au profit d'un attaquant... mais c'était un peu tard pour éviter le marasme. Sans une parade de hockeyeur de Lecomte, le MHSC aurait même pu boire le calice jusqu'à la lie, mais leur portier mit Emmanuel Sabbi en échec dans le temps additionnel, après une louche astucieuse de Daler Kuzyaev pour éliminer la dernière ligne. Les Havrais se relancent, mais ne pourront pas espérer grand-chose contre des équipes de qualité supérieure. Les Montpelliérains coulent à six points du barragiste. Le maintien s'éloigne.