Clément Pédron, Media365, publié le dimanche 25 août 2024 à 19h36
Battu pour la deuxième fois en deux matchs de championnat, le Stade Brestois déchante en ce début de saison 2024-2025. Sans Lees-Melou ni Locko, les Finistériens n'y arrivent pour le moment pas. Faut-il déjà sonner l'alerte ?
Elle est loin l'époque des visages heureux de la fin du mois de mai quand les héroïques Brestois fêtaient à juste titre leur troisième place de la saison 2023-2024. Et avec elle, une qualification en Ligue des champions. Une poignée de semaines plus tard, l'ambiance est redescendue, les étendards sont rangés, l'effectif s'est (un peu) vidé sans forcement se renouveler. Et surtout, les visages se sont (un peu) refermés. L'été - tout comme le mercato - n'est pas encore terminé mais le Stade Brestois tangue déjà. Ce dimanche, le SB29 a encaissé une deuxième défaite de rang en autant de journées de Ligue 1 contre le RC Lens (2-0). À Bollaert, les hommes d'Éric Roy n'ont jamais vraiment réussi à mettre en danger des Artésiens gonflés à bloc.
Inexpressifs, en manque d'inspiration et peu remuants, les Bretons n'ont pas fait le poids contre les Sang et Or. Problème, c'était déjà le cas contre l'Olympique de Marseille lors de la première journée (1-5). Et ça commence à faire beaucoup d'autant que ces rencontres-là justement, le SB29 les gagnait la saison dernière. « Je pense que ce n'est pas une différence de niveau, estimait Hugo Magnetti au micro de DAZN. Je pense que c'est un plan qu'ils ont bien appliqué. On a donné le bâton pour se faire battre. On voulait trop profiter du jeu, jouer bas. Eux nous attendaient là-dessus et on s'est fait punir sur ça. »
Des absents marquants
Voilà le club finistérien dernier du classement au moment d'écrire ces lignes. Bien sûr, cette place reste anecdotique à ce moment-là de la saison mais elle rappelle également combien la vérité du jour n'est pas celle du lendemain. Combien la saison dernière n'est plus celle de maintenant. Amputé de Lees-Melou depuis plusieurs mois et de Locko pour une très longue période également, le Stade Brestois a du mal à se remettre la tête en avant sans ses tauliers, sans parler de ceux qui sont partis. « C'est sûr que ce n'est pas un bon bilan, a regretté le technicien Eric Roy à DAZN. C'est évident que notre première mi-temps a été très, très, très moyenne, même mauvaise. On n'a pratiquement aucun duel gagné, rien de ce qu'on voulait mettre en place. C'est-à-dire jouer dans le dos de l'adversaire, au contraire à force de jouer court on s'est fait contrer. L'équilibre n'est pas bon, encore. A priori, les joueurs n'ont pas bien compris le message. Le message, c'est d'être beaucoup plus agressif, de jouer vers l'avant, d'avancer sur l'adversaire. Là c'était un petit peu l'inverse. A l'arrivée c'est assez logique qu'on se fasse punir. » L'heure n'est pas (encore) venue de tirer la sonnette d'alarme mais avant le lancement de la Ligue des champions d'ici quelques semaines, Brest serait inspiré de retrouver sa hype d'avant, sous peine de vivre une saison aux antipodes de la précédente.