Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 03 avril 2023 à 18h30
Alors que l'UEFA doit attribuer ce mardi l'organisation de l'édition 2025 du championnat d'Europe féminin, la candidature de la France apparaît en difficulté, notamment après les incidents de la dernière finale de la Ligue des Champions.
La France va-t-elle accueillir l'Europe du football féminin en 2025 ? Ce mardi, lors d'une réunion organisée à Lisbonne à la veille du Congrès de l'UEFA, le Comité Exécutif de la confédération européenne de football sera amené à se prononcer sur l'organisation de quatorzième édition de l'Euro féminin. Les dirigeants du football européen vont devoir trancher entre trois candidatures. En plus de la France, la Suisse ainsi que la Pologne se sont également portées candidates tout comme un quatuor scandinave formé du Danemark, de la Finlande, de la Norvège et de la Suède. Alors que les candidature helvète et polonaise apparaissent comme des outsiders, l'implantation forte du football féminin en Scandinavie fait de ce dossier quadripartite l'immense favori à la veille du vote. Un statut que les récentes difficultés vécues par la Fédération Française de football (FFF) pourraient grandement renforcé. Tout d'abord, l'UEFA n'a pas oublié les graves incidents qui ont entouré la dernière finale de la Ligue des Champions, relocalisée dans l'urgence au Stade de France après avoir été retirée à Saint-Pétersbourg. Les affaires autour de Noël Le Graët mais également le licenciement de Florence Hardouin, qui siège au Comité Exécutif de l'UEFA, ont nui à l'image de la FFF.
Diallo espère intégrer le Comité Exécutif de l'UEFA
Cela pourrait freiner les dirigeants de l'instance européenne malgré un dossier solide, construit sur la réussite de la Coupe du Monde 2019 avec un élément environnemental fort lié à la promesse que les déplacements des équipes soient effectués par la route ou le train durant la compétition. « Je pense qu'on a un très bon dossier, a affirmé le président par intérim de la FFF Philippe Diallo dans des propos recueillis par l'AFP. Malgré les incidents du Stade de France, la France a montré à d'autres occasions sa capacité à organiser dans les meilleures conditions des grands événements. Je reste tout à fait optimiste. » A titre personnel, le nouveau patron du football français aura également quelque chose à jouer à Lisbonne, ayant présenté sa candidature pour intégrer le Comité Exécutif de la FFF. S'il admet que cela s'est fait « tardivement » et « avec une image de la France qui a peut-être été floue sur le plan international », Philippe Diallo assume le risque pris mais croit en ses chances. « Je considère qu'il est légitime que la France, par ses succès sportifs, par la qualité de sa formation, par son souci aussi de la solidarité, soit représentée dans les plus hautes instances du football », a-t-il conclu. Les réponses ne tarderont pas à venir et donneront une idée claire de l'influence de la France dans le football européen.