Axel Allag, Media365, publié le mardi 28 février 2023 à 10h48
Comme attendu, fragilisé depuis plusieurs mois par de nombreuses critiques, le président de la Fédération française de football (FFF) Noël Le Graët a présenté ce mardi matin sa démission lors d'un comité exécutif exceptionnel de l'instance. Selon des informations de RMC, elle a été acceptée par les autres membres du Comex.
C'est terminé pour Noël Le Graët, qui n'est officiellement plus président de la Fédération française de football (FFF). Ce mardi matin, lors du Comité exécutif de l'instance, le dirigeant a finalement accepté de lâcher la présidence de la FFF, après un règne long de 12 ans. Ainsi, un chapitre important de l'histoire du football français se tourne tandis que le dirigeant, lui, a visiblement été conscient de sa trop grande perte de légitimité auprès de ses pairs. Le dirigeant de 81 ans n'ira pas au bout de son quatrième mandat qui devait s'achever en 2024 tandis que les polémiques ont été très importantes autour de lui lors des dernières semaines. Ses critiques le 8 janvier contre Zinédine Zidane ont engendré une indignation générale, avec notamment les reproches d'un certain Kylian Mbappé.
L'affaire Zidane et l'audit, un mélange fatal à Le Graët
Interrogé sur RMC afin de savoir qui aurait pu prendre l'éventuelle succession de Didier Deschamps à la tête des Bleus, le dirigeant avait pour rappel frontalement attaqué Zinédine Zidane, le 8 janvier dans l'émission Bartoli Time. "Je ne l'aurais même pas pris au téléphone", avait-il assuré. Puis de continuer : "Je n'en ai rien à secouer, il peut aller où il veut", concernant "Zizou", toujours sans club depuis son départ du Real Madrid et annoncé durant un temps comme possible sélectionneur du Brésil. Le Graët avait bien présenté ses excuses mais le mal était alors trop profond. Mis en retrait le 11 janvier dernier, le natif de Bourbriac a vu les conclusions définitives de l'audit sur la FFF et les accusations de harcèlement sexuel et moral alourdir son dossier. Désormais à la retraite, il a également vu sa collaboration avec Florence Hardouin - directrice générale dont le licenciement est attendu - devenir extrêmement toxique. Ainsi, comme prévu par les statuts, c'est le vice-président Philippe Diallo qui va maintenant occuper la présidence intérimaire dans les trois prochains mois. Il faudra patienter jusqu'au 10 juin prochain, avec une Assemblée fédérale qui se tiendra pour donner son avis sur le sommet de l'institution. Le règne de Le Graët est lui terminé.