Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 08 juin 2023 à 18h13
Il reste encore un fossé à combler entre les garçons et les filles, mais la FIFA s'escrime à le réduire de manière spectaculaire. En huit ans et donc deux éditions de la Coupe du Monde, les primes sont passées de ridicules à enfin décentes.
La FIFA va distribuer une enveloppe totale de plus de 140 millions d'euros (exactement 141,8 millions d'euros) à l'ensemble des équipes participant au Mondial, qui aura lieu du 20 juillet au 20 août en Australie et en Nouvelle-Zélande - uniquement en Australie pour l'équipe de France. Le budget sera trois fois supérieur à celui alloué pour la dernière édition en France, et dix fois supérieur à celui de la précédente phase finale en 2015 (au Canada). Individuellement, chaque joueuse éliminée au premier tour recevra ainsi 28 000 euros, puis les tarifs seront exponentiels au fur et à mesure de l'avancée de chacune des sélections : 60 000 euros en huitièmes de finale, 90 000 euros en quarts, 165 000 euros pour les quatrièmes, 180 000 euros pour les troisièmes, 195 000 euros pour les finalistes et enfin 270 000 euros pour chaque championne du monde.
La Fédération Internationale insiste sur ces rémunérations joueuse par joueuse, et non uniquement à l'attention des fédérations concernées. Celles-ci recevront également leurs enveloppes habituelles, à savoir près de 1,5 million d'euros au minimum (1,46 million d'euros pour les nations éliminées au premier tour). Il y aura aussi près de 30 millions d'euros réservés à la préparation (28,4 millions d'euros) et près de onze millions pour indemniser les clubs qui libèrent les internationales (10,7 millions d'euros). La FIFPRO, qui représente les joueurs et joueuses à travers le monde, salue "un pas vers une plus grande égalité hommes - femmes au plus haut niveau de notre sport". Pour le Mondial masculin au Qatar, la FIFA avait réparti 417 millions d'euros entre les 32 qualifiés, soit une différence allant encore du simple au triple.