Thomas Siniecki, Media365, publié le lundi 29 avril 2024 à 00h11
La capitaine lyonnaise va disputer sa onzième finale de Ligue des champions, après la qualification de l'OL chez le PSG dimanche (1-2).
Wendie, est-ce que c'est la meilleure équipe qui est passée ?
Je ne sais pas, en tout cas on a fait preuve de caractère. C'était mal embarqué quand on perdait 0-2 à l'aller, alors qu'on était très bien rentrées dans la rencontre. Mais on se devait de réagir devant nos supporters, on est allées chercher ce but et ça leur a fait mal mentalement de passer de 0-2 à 3-2 sur ce premier match. On a corrigé certaines choses pour cette manche retour, on connaissait leurs points forts et on a montré beaucoup de rigueur, de concentration et de communication. On a concédé très peu d'occasions, nous on en a eu beaucoup mais sans être efficaces, ce qui leur a permis d'espérer. On n'était pas à l'abri jusqu'à la fin, avant la libération sur le but du 1-2.
Est-ce toujours la même saveur, pour ce qui sera votre onzième finale de Ligue des champions ?
C'est une certaine régularité, on a toujours soif de trophées alors que les titres ne sont pas faciles à aller chercher, contrairement à ce que pensent les gens. On a encore vu sur cette double confrontation que ça se joue à très peu de choses, contre une très belle équipe du PSG avec des principes vraiment clairs. Face à une joueuse qui va aussi vite devant, on ne pouvait pas se permettre de lui laisser autant d'espace qu'au match aller. On savait qu'il faudrait fournir beaucoup d'efforts, mais on n'a jamais vu une équipe gagner un titre sans souffrir ni galérer ensemble. Comme chez les garçons, où le Real passe face à City en défendant dans ses 30 derniers mètres... Il faut être efficaces, on a su l'être au bon moment.
Quels ont été vos mots ?
Ce sont des mots d'encouragement, ça reste dans le groupe. Le match aller était fait, il fallait oublier et aller chercher cette qualification au Parc. C'est chose faite, on est très contentes.
"Ce sera une belle finale. Il n'y aura pas de favori"
Faudra-t-il élever encore le curseur d'intensité face au Barça en finale ?
C'est une très belle équipe, un jeu et des profils encore différents. Mais on aura le temps de s'y pencher, savourons déjà. C'est dans quelques semaines, on a aussi le temps de récupérer du monde, puis on montera en pression. Chaque chose en son temps. Ce sera une belle finale, elles auront également à coeur de nous battre après tout ce qu'on a fait face à elles... Mais nous aussi !
Même si le match aura lieu en Espagne, serez-vous favorites avec vos huit titres ?
Sérieusement, est-ce que vous pensez qu'il y a un favori sur une finale de Ligue des champions ? Ce n'est pas parce qu'on l'a gagnée huit fois qu'on la gagne en rentrant sur le terrain. Il faudra faire les efforts et respecter l'adversaire qui a énormément de qualité, comme nous.
Une nouvelle rivalité émerge-t-elle, c'est aussi leur cinquième finale en six ans ?
A vous de le dire ! Nous, on essaie de faire notre saison et d'aller le plus loin possible. Si c'est contre le Barça, c'est que les deux équipes ont été efficaces et ont passé les différents tours. Mais il n'y a pas de rivalité, c'est comme ça, c'est la compétition.