Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 16 décembre 2023 à 15h49
Pour Pierre Ferracci, le patron du Paris FC, le fait que la section féminine de l'OL ait désormais un autre propriétaire que la section masculine pose un "problème d'équité".
Un "problème d'équité" pour Pierre Ferracci. Président du Paris FC, il était présent samedi lors de l'assemblée générale de la Fédération française de football (FFF), durant laquelle Jean-Michel Aulas a été élu vice-président de l'instance. Et Ferracci s'en est pris à l'OL, vendu par Aulas à l'homme d'affaires américain John Textor, qui a cédé en mai le contrôle de la section féminine du club lyonnais à sa compatriote Michele Kang, devenue actionnaire majoritaire des Fenottes à hauteur de 52 % et qui détient déjà le Washington Spirit. Et cela pose "un problème d'équité en D1 féminine et en D1 masculine", a tonné Ferracci, rapporte RMC.
"On ouvre la boîte de Pandore"
"Mon intervention ne vise ni le club ni Laurent Prud'homme. Deux actionnaires américains ont décidé de séparer la section féminine et masculine. Un numéro d'affiliation concerne un seul club. Ils ont considéré que deux actionnariats pouvaient bénéficier de ce numéro. Cela pose des problèmes de fond. D'abord sur le développement du football féminin, avait-il auparavant détaillé. On impose le modèle américain, alors que dans le modèle européen, ce sont les clubs historiques qui ont développé la mixité. Le monde amateur s'y met, dans un domaine mixte. On prend une option avec le club le plus emblématique. Je crois savoir que deux clubs pros, en D1 Féminine, pensent à faire la même chose. Pour moi, on ouvre la boîte de Pandore qui est contraire au développement du football féminin. C'est aussi un problème d'équité. Je sais que John Textor doit passer devant la DNCG en vendant le football féminin. Michelle Kang récupère le football féminin sans avoir à gérer le reste."
"Si ce n'est pas interdit, c'est possible"
Si le club rhodanien se dit "serein", Philippe Diallo, le président de la FFF, a lui précisé que "le numéro d'affiliation reste unique" même s'il reconnaît que "la FFF a été confrontée à un chemin juridique novateur. Sauf à être contredit, rien n'interdit dans la loi ce montage. Si ce n'est pas interdit, c'est possible". Et la FFF est "aussi en attente d'une clarification des pouvoirs publics".