Juba Touabi, Media365, publié le jeudi 25 avril 2024 à 10h45
Les joueuses de l'équipe féminine de Brest, évoluant en Division 3, ont publié une lettre ouverte, relayée par le site « Footeuses », exposant des conditions de travail et de vie déplorables.
Cette prise de parole survient dans un contexte où l'équipe masculine connaît un succès notable, mettant en lumière un contraste frappant au sein du même club. Les joueuses dénoncent plusieurs manquements graves de la part de la direction du club, notamment des salaires non respectés, des logements insalubres, et un manque général de considération. Ces conditions auraient un impact direct non seulement sur leur performance sportive mais également sur leur bien-être physique et mental.
Le non-respect des engagements financiers est au cœur des revendications, avec des salaires inférieurs à ceux promis et des frais imprévus imposés aux joueuses. De plus, les conditions de logement promis gratuitement se sont révélées insalubres, avec des problèmes de moisissures et de chauffage, exacerbant la précarité de leur situation.
Vers une grève des joueuses ?
« Certains contrats ont été signés 5 mois après l'arrivée des filles au club. Elles ont dû subvenir à leurs besoins, loin de leur famille, sans le moindre revenu. Lors de la signature de leur contrat, 5 mois après, le montant était inférieur à ce qui a été dit à leur arrivée. L'ensemble du staff s'est cotisé pour les aider financièrement », indique la lettre ouverte des joueuses.
On découvre également un manque de soutien logistique pour les matchs et les entraînements, incluant des équipements incomplets et des déplacements mal organisés. Le manque de respect se manifeste aussi dans la gestion des carrières, avec des décisions unilatérales concernant les contrats et peu de communication transparente.
Face à cette situation, les joueuses demandent des comptes au président de l'association, Daniel Le Roux, et envisagent des mesures plus drastiques, y compris une possible grève. Elles prévoient de se réunir avec des représentants syndicaux et leurs agents pour discuter des prochaines étapes et chercher des solutions à leurs revendications.