Le réalisateur de Danemark-Finlande se défend de tout voyeurisme

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Paul Rouget, Media365 : publié le dimanche 13 juin 2021 à 15h13

Très critiqué pour sa réalisation du match Danemark-Finlande, et pour le traitement du malaise de Christian Eriksen, le Français Jean-Jacques Amsellem s'en est expliqué.

Fallait-il diffuser les images des interventions des médecins, des secouristes et celles de l'évacuation de Christian Eriksen, victime d'un malaise samedi lors de la première période du match du championnat d'Europe entre le Danemark et la Finlande (0-1) ? Et ce alors qu'on ne savait pas encore si le joueur de l'Inter, qui a ensuite repris connaissance, allait réussir à s'en sortir... Pour la BBC, c'est non. "Nous présentons nos excuses à tous ceux qui ont été choqués par les images diffusées. Au stade, la couverture est contrôlée par l'UEFA et dès que le match a été suspendu, nous avons coupé le signal aussi vite que possible", apprend-on dans un communiqué de la chaîne anglaise, qui a reçu de nombreuses plaintes au sujet de la réalisation de ce match, jugée trop voyeuriste. Les joueurs danois ont d'ailleurs formé un cercle autour de leur coéquipier pour qu'il ne soit pas filmé.

"On a montré la tristesse et la détresse des gens"

Jean-Jacques Amsellem, le réalisateur français de cette rencontre disputée à Copenhague, s'en est expliqué dans un entretien accordé à L'Equipe. "A aucun moment nous ne sommes allés faire des plans serrés sur lui. Pendant tout le direct qui a suivi, je suis effectivement allé à un moment sur des Danois en larmes parce qu'il fallait tout de même montrer la détresse. On voit aussi l'émotion des Finlandais, celle du public, mais je n'ai pas trouvé qu'on faisait dans le pathos ou dans le glauque", déclare-t-il, assurant que "les consignes (de l'UEFA, ndlr) étaient claires : on nous a dit de ne surtout pas faire de plan serré, ni de plan du massage cardiaque, mais il n'y avait pas de problème pour filmer l'émotion. (...) On a montré la tristesse et la détresse des gens, du côté des joueurs, du staff comme du public, poursuit-il. On ressentait aussi une union dans ce moment de grande inquiétude, il fallait la retranscrire. Je n'appelle pas cela du voyeurisme. Si on m'avait dit : « Tu te contentes du plan large », je l'aurais mis. Mais le plus important, sincèrement, c'est qu'il soit sorti d'affaire", conclut-il.

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