Axel Allag, Media365, publié le jeudi 21 mars 2024 à 16h15
Le président brésilien, Lula, n'a que très peu goûté à la décision de la justice espagnole d'accepter la remise en liberté sous caution de Dani Alves.
Dani Alves a obtenu, mercredi, sa liberté conditionnelle après avoir été condamné à quatre ans et demi de prison pour viol. Pour cela, il pourra remercier le père de Neymar, qui s'est engagé à payer la caution d'un million d'euros nécessaire à la remise en liberté de l'ancien joueur du Barça. Sans trop de surprise, l'annonce de laisser Alves sortir de prison a beaucoup choqué, et pas seulement l'avocate de la victime, qui a dénoncé une "justice pour les riches". Mercredi soir, lors d'un dîner fêtant les 44 ans du Parti des Travailleurs (PT) à Brasilia, c'est le président brésilien Lula qui a critiqué la décision de la justice espagnole. "L'argent que possède Daniel Alves, l'argent que quelqu'un pourrait lui prêter, ne peut pas racheter l'offense d'un homme envers une femme qu'il a violée", a-t-il déclaré, dans des propos relatés par l'AFP.
Pour rappel, dans cette histoire, Dani Alves a été condamné fin février à 4 ans et demi de prison pour "agression sexuelle avec pénétration" sur une jeune femme dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022 dans une discothèque de Barcelone. Alves avait lui changé son récit à de multiples reprises avant de reconnaître les faits mais en parlant tout de même d'un rapport consenti. "C'est un scandale qu'on laisse en liberté une personne alors qu'on sait qu'il peut rassembler le million d'euros en un rien de temps", a pour sa part pesté l'avocate de la victime au micro de RAC-1, mercredi. Le président Lula, lui, critique parfois les stars du Brésil. Il ne s'était pas gêné pour dénoncer le soutien de Neymar envers Jair Bolsonaro et, plus récemment, l'incarcération de Robinho, qui doit "payer le prix de son irresponsabilité" devant un crime "impardonnable". Condamné à 9 de prison pour un viol collectif, l'ancienne star du football brésilien va purger sa peine au Brésil.