Espagne (F) : La Fédération demande pardon et nomme une femme sur le banc

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 05 septembre 2023 à 19h14

Si elle n'est désormais plus officiellement dirigée par Luis Rubiales, la Fédération Espagnole ne s'était toujours pas excusée à l'endroit de Jennifer Hermoso. C'est fait, et doublé d'un changement déterminant à la tête des championnes du monde.

On commençait à s'en douter, après la dernière sortie médiatique très officielle des quatre capitaines de la Roja (Alvaro Morata, César Azpilicueta, Rodri, Marco Asensio) qui, lundi, ont lu un message soutenant clairement Jennifer Hermoso - et incriminant donc Luis Rubiales, le président de la Fédération Espagnole mis en retrait de force par la FIFA et qui a laissé son adjoint prendre l'intérim. La RFEF, plus de deux semaines après l'affaire qui avait vu Rubiales embrasser la joueuse sur le terrain et en pleine célébration du titre mondial (1-0 contre l'Angleterre), s'astreint enfin à "demander pardon le plus sincèrement à l'ensemble du football mondial, par le biais de son président Pedro Rocha". Une dernière précision qui a son importance, puisque c'est donc ce dernier qui a pris la relève en attendant la suite des événements.

"Nous garantissons que ces comportements ne se reproduiront pas"

Ni une, ni deux, la destitution du coach Jorge Vilda n'a été qu'une question d'heures mardi, peu après la publication de ce long message. Certes remercié avec les honneurs dus à son rang, puisqu'il a tout de même conduit l'Espagne vers ce sacre en Coupe du Monde, il est remplacé sans trop de ménagement par l'ancienne joueuse Montse Tome, son adjointe qui devient la première sélectionneuse de l'histoire de la Roja féminine. La Fédération dénonce un "comportement totalement inacceptable du plus haut représentant de son institution, qui ne répond pas du tout aux valeurs de l'ensemble de la société espagnole, de ses institutions, de ses représentants, de ses athlètes et des dirigeants du sport espagnol."

La RFEF précise également que "les dommages causés au football espagnol, mais aussi à son sport et à sa société, sont énormes, ainsi que pour toutes les valeurs du sport" : "Nous garantissons que ces comportements ne se reproduiront pas." Avec ces deux phrases, elles aussi situées au milieu du communiqué : "L'attitude de M. Rubiales n'est pas celle de la RFEF. Nous sommes particulièrement désolés et honteux de la douleur et de l'angoisse supplémentaires qui ont été causées." Reste donc à voir si un nouveau président sera nommé, et si oui, lequel.

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