Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 04 septembre 2024 à 18h04
Jules Koundé a été un des meilleurs éléments de l'équipe de France à l'Euro, s'installant dans cette étrange position qui n'est pas la sienne.
Après les trois bizuths Michael Olise, Loïc Badé et Manu Kone, c'est un cadre qui s'est présenté mardi en conférence de presse à Clairefontaine, en la personne de Jules Koundé. Au-delà d'être interrogé sur son look qui continue de défier toute concurrence, le défenseur du Barça est surtout revenu sur son nouveau rôle en sélection nationale, où il est devenu latéral droit quasiment indiscutable alors qu'il est central de formation : "Ce n'est pas un poste naturel pour moi, ça a pris du temps et j'ai encore beaucoup à travailler, mais j'ai toujours su que ça allait venir. Des configurations ont fait que j'ai pu m'exprimer à l'Euro, j'ai essayé de profiter des espaces sur le plan offensif et d'avoir plus confiance. Je n'ai jamais refusé de jouer à droite, mais j'ai mis du temps à vouloir y jouer." La nuance est subtile, mais effectivement importante. "Mentalement, on se met des barrières."
"Un décalage avec ce que vous pouviez écrire"
Il affectionne beaucoup sa position de base dans l'axe, mais au FC Barcelone aussi, il est désormais utilisé sur le côté de manière exclusive depuis la deuxième partie de saison dernière : "Il y avait une mauvaise compréhension de ce que me demandait le coach et du joueur que j'étais. Je ne suis pas un latéral droit de formation. Il y a une évolution dans ce poste, c'est une vision du football et je suis un défenseur, donc je suis là pour défendre. C'est ça le plus important. Il y avait un décalage entre ce que vous pouviez écrire et ma vision du poste." Mais assurément pas avec ce que lui demandait Didier Deschamps, qu'on sait très attaché à solidifier ses bases au maximum.
Par ailleurs, le vice-champion du monde 2022 s'est exprimé en tant que produit de la formation des Girondins de Bordeaux, se disant "triste" : "Voir disparaître ce centre, ça m'attriste. J'ai une pensée pour les salariés qui se retrouvent dans une situation compliquée, je suis positif et j'espère que la situation s'améliorera. Voir le club descendre si bas, c'est triste." Il espère que l'effectif en place pourra être concentré sur la remontée, tout en se refusant d'en vouloir à qui que ce soit, même si le club n'est "pas uniquement descendu à cause du sportif" : "La première année en Ligue 2, on était si proches de remonter. Il y a plein de paramètres, je comprends la colère des supporters..."