Axel Allag, Media365, publié le mercredi 26 octobre 2022 à 17h49
Dans un entretien accordé au Parisien, le président de la FFF, Noël Le Graët a évoqué l'avenir de Didier Deschamps à la tête des Bleus. Par ailleurs, il s'est défendu devant les accusations de harcèlement envers des salariées de la Fédération française de football. Et a également reconnu une "maladresse" concernant ses propos sur les conditions des travailleurs au Qatar.
Didier Deschamps part avec une longueur d'avance. A moins d'un mois de la Coupe du monde au Qatar (20 novembre - 18 décembre), le président de la FFF, Noël Le Graët, s'est ouvert dans un entretien accordé au Parisien concernant le futur du natif de Bayonne à la tête des Bleus. Alors que le contrat de Deschamps s'achèvera après le tournoi, il sera "prioritaire" pour diriger l'équipe nationale. "On se verra après le Mondial et on parlera. On travaille ensemble depuis dix ans. On se connaît assez. Il a envie de réussir une grande Coupe du monde. S'il remplit sa mission(une qualification pour les demi-finales, ndlr) et souhaite poursuivre après le Mondial, il sera prioritaire", a affirmé le président de la FFF, qui s'est interrogé à sa manière : "Ce poste lui va comme un gant. Qui peut se prévaloir d'un tel palmarès? Qui?".
"Je n'ai jamais harcelé personne"
Face aux accusations, Noël Le Graët a également pris la parole. En premier lieu, celles de harcèlement envers des salariées de la Fédération française de football, comme cela a été dévoilé par une enquête du magazine So Foot, en septembre dernier. "Je démens totalement et fermement. Je n'ai jamais harcelé personne. Je n'ai pas, davantage, envoyé de SMS", a-t-il expliqué, se disant victime d'une cabale "absurde". Estimant n'avoir "jamais eu le moindre geste déplacé de toute (sa) vie envers une femme", le président de la FFF a continué sa défense : "Je ne peux pas regretter des choses que je n'ai pas faites. Après, je comprends bien qu'aujourd'hui on ne peut plus complimenter une femme ou un homme pour son élégance, son sourire, les inviter à un déjeuner pour travailler".
"Une vraie maladresse" au sujet des conditions des travailleurs au Qatar
Si sur le thème du harcèlement, le président de la FFF n'a pas varié son discours, il a plaidé pour la "maladresse" concernant ses propos au sujet des conditions des travailleurs au Qatar. Il avait parlé de "coup de peinture" à mettre lors d'une enquête de l'émission Complément d'enquête. "C'est une vraie maladresse, j'en conviens. Mais réduire ma position sur le sujet à cette petite phrase n'est pas juste. Encore une fois, je ne ferme pas les yeux et je ne cautionne pas la réalité sociale ou des droits de l'homme qui doivent progresser au Qatar", a-t-il affirmé.
Il a également répondu sur ce même thème aux critiques formulées à son encontre par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. "Je peux comprendre sa réaction à cette phrase mais mon discours a été de condamner et j'ai dit que nous allions agir, ce que nous avons fait. C'est curieux d'avoir à se défendre d'être humain quand on vient d'où je viens et que l'on a fait ce que j'ai fait", a clamé le président de la FFF, alors que la ministre avait dénoncé des propos "hors-sol" de sa part.