Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 24 novembre 2022 à 21h46
Mehdi Taremi n'a pas esquivé la polémique concernant les joueurs iraniens, auteurs d'un véritable acte de défiance, mais il estime que ses réponses ne serviront à rien. Carlos Queiroz, en tant qu'étranger, affiche aussi sa vision.
Les Iraniens n'ont pas chanté leur hymne lundi contre l'Angleterre (6-2), une marque forte de soutien aux grandes contestations qui embrasent le pays depuis deux mois et la mort de l'étudiante Mahsa Amini - après avoir été arrêtée par la police des moeurs car elle ne portait pas son voile. Parmi eux, Mehdi Taremi qui a inscrit les deux buts de la Team Melli. Il assure que lui et ses coéquipiers ne subissent "aucune pression" de la part de leurs dirigeants, alors que pendant ce temps, l'ancien défenseur international Vouria Ghaffouri a été arrêté en Iran à la suite d'un entraînement de son club pour propagande et insulte contre l'équipe nationale, après avoir posé en habit kurde (informations relayées par l'agence iranienne Fars).
Queiroz "trouve étrange qu'on ne pose pas de question aux autres"
L'attaquant du FC Porto poursuit : "Quoi que je dise, il n'y aura aucune incidence, puisque certains écriront ce qu'ils ont envie. Donc je ne parle de ces sujets politiques qu'en privé, ou sur mes propres réseaux sociaux. On est venus jouer au football, pas seulement nous, mais l'ensemble des joueurs de ce Mondial. Moi, comme des milliers de gens, on n'a pas le pouvoir de changer les choses." Le trentenaire est une des stars de sa sélection, encore plus depuis ce doublé malgré la lourde défaite.
Auteur de 32 buts en 62 sélections (sixième meilleur réalisateur de l'histoire de l'Iran, deuxième en activité derrière Sardar Azmoun et ses 41 unités), il était au côté de son sélectionneur Carlos Queiroz, qui avait créé une petite polémique la semaine dernière en quittant une conférence de presse après une question de la part d'un journaliste anglais. Le Portugais s'est un peu calmé, mais il martèle son message : "Vous avez le droit de poser des questions que vous trouvez justes, c'est notre droit aussi de répondre comme on veut. Mais je trouve étrange qu'on ne pose pas de question à d'autres coachs d'autres pays, où il y a aussi des problèmes. Ce n'est pas juste que les Iraniens soient les seuls à y avoir droit."