Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 15 septembre 2022 à 13h52
La climatisation des stades pour la Coupe du monde au Qatar n'est "pas un bon signal" pour la Première ministre Elisabeth Borne.
Après la polémique des « chars à voile » de Christophe Galtier, l'urgence climatique s'invite de nouveau dans le débat footballistique. En marge d'une conférence de presse sur la situation énergétique, mercredi à Paris, la Première ministre Elisabeth Borne a évoqué la prochaine Coupe du monde (20 novembre-18 décembre), et la polémique des stades climatisés au Qatar. Pour la cheffe du gouvernement, "ce n'est pas un bon signal" envoyé. Mais "c'est l'organisation de la Coupe du monde, c'est le choix qui a été fait, on ne va pas changer de pied maintenant", a-t-elle poursuivi.
Sept des huit stades climatisés
Pour ce premier Mondial de l'histoire disputé en hiver, sept des huit stades seront climatisés. Et la polémique ne cesse d'enfler, à un peu plus de deux mois du coup d'envoi de la compétition. Mais selon l'émir du Qatar, les organisateurs ont utilisé "les technologies de pointe pour minimiser la consommation d'eau et d'énergie pendant la Coupe du monde, afin d'en faire un événement plus durable", assure le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani dans un long entretien accordé au Point. Très impacté par le réchauffement climatique, l'Etat du Golfe peut voir les températures monter jusqu'à 50 degrés pendant l'été, alors qu'elles sont beaucoup plus supportables l'hiver, entre 20 et 30 degrés en moyenne en novembre et 15 et 25 degrés en décembre.
Une climatisation alimentée par des panneaux solaires
Et alors que le Qatar climatise même ses rues, Saud Abdulaziz Abdul Ghani, un professeur originaire du Soudan qui a développé la technologie de climatisation des stades, elle est parfaitement durable, et permet de protéger les joueurs des blessures, de préserver le gazon, d'éliminer l'humidité ambiante mais aussi... les odeurs corporelles dans les tribunes ! "Nous avons la meilleure isolation thermique, les meilleurs capteurs, afin d'utiliser la juste dose d'énergie dans chaque zone. Nous ne faisons pas d'excès", a-t-il déclaré, en rappelant que la climatisation de ces stades était alimentée par des panneaux solaires.