Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 01 février 2024 à 08h52
Après plusieurs incidents impliquant des journalistes à la Coupe d'Afrique des nations, l'Association Internationale de la Presse Sportive a dénoncé ce spectacle "désolant" et appelé à plus de professionnalisme et de déontologie.
Si cette 34e édition de la Coupe d'Afrique des nations, organisée pour la deuxième fois de l'histoire en Côte d'Ivoire, a donné lieu à de nombreuses surprises, elle a aussi vu un manque de professionnalisme de la part de certains journalistes. Si cela a pu prêter à sourire avec ce confrère ivoirien qui s'est mis torse nu en tribune de presse et lancé dans une danse endiablée après la victoire des Eléphants contre le Sénégal en huitièmes de finale, il y a eu d'autres scènes bien moins sympathiques. A commencer par ces bagarres entres journalistes congolais et marocains à l'issue de leur match de poule, ou cette conférence de presse lors de laquelle le ton est montée entre journalistes guinées et sénégalais à la veille de l'affrontement entre les deux pays. Ou encore ces reporters ghanéens qui ont hué les joueurs des Blacks Stars après leur nul face au Mozambique et leur élimination dès le premier tour.
Journaliste, pas supporter
Des comportements "déplorables" dénoncés dans un communiqué au vitriol de la section Afrique de l'Association Internationale de la Presse Sportive (AIPS). "Entre batailles rangées, attaques, invectives, c'est un spectacle désolant que certains confrères livrent à la face du monde depuis le début de la CAN. Les espaces de travail des médias (tribune de presse, zone mixte, salle de conférence) ont été transformés en ring de boxe ou en piste de danse, regrette l'AIPS. Le journaliste ne peut pas être considéré comme un supporter. C'est pourquoi nous invitons tous les confrères à être raisonnables et à travailler dans le respect des règles d'éthique et de déontologie." Et d'encourager les différents organes de presse à insister sur la formation de leurs journalistes, afin que de telles scènes ne se reproduisent plus à l'avenir.