Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 27 janvier 2023 à 21h37
Piétiner le point de penalty, ou rester prostré devant le tireur afin de le gêner avant le coup de pied de réparation, voilà qui ne sera probablement plus permis dans quelques mois. L'IFAB s'apprête à légiférer en ce sens.
Il devrait bientôt être impossible pour les gardiens de venir devant un tireur de penalty afin de le déstabiliser, ou de réaliser tout autre geste en ce sens. L'IFAB voudrait inscrire cette idée aux lois du jeu au mois de mars, d'après les informations du Sun qui explique que l'International Football Association Board se serait décidée au vu du comportement d'Emiliano Martinez face à Aurélien Tchouaméni en finale de la Coupe du Monde. Le gardien argentin, qui avait tapé dans le ballon et contraint le Français à se déplacer pour aller le chercher, n'en était pas à son coup d'essai. En quarts de finale, contre les Pays-Bas (2-2 a.p., tab : 4-3), il en avait fait de même à trois reprises face aux tireurs adverses Steven Berghuis, Teun Koopeminers et Luuk de Jong.
Le gardien champion du monde avait révélé que certains de ses vis-à-vis lui avaient confié qu'il prenait un certain ascendant sur eux, en adoptant ce type de comportement. Il s'en était ouvert face à la foule en Argentine, dans une tirade fleurie qui n'appartient qu'à lui (on a volontairement adouci quelques termes) : "Tchouaméni, je savais qu'il allait être nerveux. J'ai jeté le ballon, je lui ai parlé et il a tout foiré. Je l'ai battu mentalement." Emiliano Martinez, bien sûr, n'est pas le seul à se lancer dans ce genre de guerre psychologique avec le tireur. Lors du Mondial, on avait carrément vu les Ghanéens rester autour du point de penalty pour ne pas que les Uruguayens viennent piétiner la surface de tir. Les Black Stars savaient qu'il s'agissait d'une fâcheuse habitude chez leurs collègues de la Celeste.