Axel Allag, Media365, publié le jeudi 19 septembre 2024 à 21h19
Michel Platini l'a avoué sans peine, il a du mal avec le football actuel. L'ancien mythique numéro 10 des Bleus a donc soumis une idée pour modifier le visage du football moderne, ce jeudi.
Michel Platini savait se distinguer en son temps de joueur à travers les espaces. Ces derniers se font de plus en plus rares dans le football actuel, notamment en raison de la densité très importante inhérente au football moderne. "Aujourd'hui, on fait plus de passes en avant qu'en arrière, dans le jeu de possession il y a beaucoup de passes. Je ne critique pas. Mais les gens de ma génération qui ont connu un football plus offensif ne s'y retrouvent pas", a estimé l'ancien numéro 10 des Bleus, invité sur RMC ce jeudi soir. Pas vraiment emballé par la nouvelle formule de la Ligue des champions, surtout mise en avant "pour de la politique et de l'argent", il a aussi songé à une idée afin de modifier le visage d'un football qui peine à se renouveler.
"Peut-être qu'il faudrait enlever un joueur, jouer à 10"
A ses yeux, il pourrait suffire d'une petite modification pour que le spectacle ne soit plus divertissant. "Peut-être qu'il faudrait enlever un joueur, jouer à 10. Le football, on l'a fait à 11 en 1900, mais en 1900 ils couraient moins qu'aujourd'hui, ils étaient moins costauds, ils allaient moins vite", a clamé le triple Ballon d'Or (1983, 1984, 1985). Cette suggestion serait "peut-être une bonne chose"afin de limiter le nombre de joueurs et, par ricochet, libérer des espaces. "Les gens de ma génération ne regardent plus beaucoup le football parce qu'ils ne se retrouvent pas dans le jeu", a continué un Platini qui, a établi un parallèle inévitable avec son époque sur le terrain. "J'ai regardé le match en hommage à Didier Roustan, le France-Portugal (de 1984, ndlr). Il n'y a pas de passes vers l'arrière. Ça attaque, ça part d'un côté, ça attaque, ça repart de l'autre côté. C'est passionnant. Il se passait toujours quelque chose".
Relevant un "problème" majeur dans le football actuel, à savoir que "les défenseurs centraux et les gardiens touchent plus le ballon que les milieux de terrain", le champion d'Europe 1984 a également déploré la rareté des joueurs créatifs dans un football qu'il semble ne plus reconnaître.