Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 08 septembre 2024 à 12h33
Les champions paralympiques de cécifoot sont censés aller travailler dès le début de la semaine prochaine.
Les héros du cécifoot sont des amateurs face à des professionnels, habituellement au moins autant anonymes que des joueurs de National 2 ou 3 qui réussiraient l'exploit en Coupe de France contre une Ligue 1. Gaël Rivière, qui travaille en cabinet d'avocat la journée avant d'aller s'entraîner le soir, nous le rappelle le plus naturellement du monde : "Après ça, je ne sais même pas comment on recommence à vivre normalement ! On a oublié de poser un jour pour lundi... Mais il va falloir poser trois semaines !" Son coéquipier Martin Baron glisse un mot plus général : "En restant simples et en travaillant dur, on peut réaliser de grandes choses. C'est pour ces matchs qu'on s'entraîne."
Akpweh : "J'ai été disponible trois ans bénévolement, je ne peux pas continuer ainsi"
Et pour le sélectionneur Toussaint Akpweh, cet accomplissement ne doit pas rester sans lendemain. Surtout pas : "J'ai fini mon job, j'attends la suite. J'ai été disponible trois ans bénévolement, je ne peux pas continuer ainsi. J'ai besoin de moyens pour que ces sportifs soient encore meilleurs. J'ai fait ma part."
Le scénario du France - Argentine remporté aux tirs au but n'était même pas imaginable, reprend Gaël Rivière : "Quelqu'un aurait voulu l'écrire qu'il n'aurait pas pu faire mieux ! On rêve, c'est totalement improbable. C'est quand on a le plus d'humilité qu'on arrive au maximum." Et le cécifoot, ça reste du football : "La probabilité était proche de zéro. Désolé pour les autres sports, mais c'est à part et ça permet ça, aussi. Il y a eu 10 000 occases pour que ça tourne, mais non, c'était pour nous." Devant 12 000 personnes au pied de la tour Eiffel, "alors que quand on a 150 personnes en championnat de France, c'est déjà incroyable". Le mot de la fin vaut à peu près pour tout ce qui entoure ces Bleus du cécifoot : "C'était au-delà de nos espérances."