Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 06 juin 2022 à 18h58
Canada - Panama devait normalement se tenir dans la nuit de dimanche à lundi. Sauf que les joueurs canadiens, insatisfaits de leurs conditions, ne l'ont pas entendu de cette oreille et ont tout simplement déclaré forfait.
Imaginez Noël Le Graët se présenter en conférence de presse, le jour d'un match des Bleus, pour annoncer à tous les spectateurs qu'il ne sert à rien de se déplacer au Stade de France, la rencontre étant annulée à cause d'une grève des joueurs. C'est exactement ce qu'il s'est passé dimanche au Canada, où le président de la Fédération a été contraint d'ajourner l'amical prévu à Vancouver face au Panama. Jonathan David, Alphonso Davies et leurs coéquipiers, fraîchement qualifiés pour la Coupe du monde (dans le groupe de la Belgique, de la Croatie et du Maroc), estiment qu'ils ne reçoivent que 10 à 15% des primes reversées par la FIFA alors qu'ils en espèrent 40%, arguant notamment d'une différence avec leurs camarades féminines et championnes olympiques. Ils avaient déjà refusé de s'entraîner.
Le président Nick Bontis se dit "très déçu de leur décision" : "Nous avons travaillé de bonne foi avec les joueurs afin de trouver une solution juste pour tout le monde. On pense leur avoir présenté une offre équitable." Une offre "archaïque" selon les joueurs (cités par l'AFP) et qui n'est intervenue que jeudi soir. S'il ne s'agissait que d'un match amical, la question demeure entière en vue du prochain rendez-vous prévu jeudi, cette fois sous l'égide officielle de la CONCACAF puisque la réception de Curaçao doit ouvrir la nouvelle Ligue des nations (sur un modèle à peu près comparable à celui de l'Europe). Les Canadiens doivent encore enchaîner quatre jours plus tard au Honduras, avant les deux matchs retour qui ne seront joués qu'après la Coupe du monde, en mars 2023. Si ce problème de primes est réglé, bien sûr...