Bilan 2021 : Le Flop 5 français de la rédaction

Rédaction Media365, publié le samedi 01 janvier 2022 à 09h00

L'année 2021 a été riche en événements sportifs. Les stars du sport, françaises ou étrangères, nous ont impressionnés ou nous ont déçus. En ce 1er janvier, la rédaction vous livre son Flop 5 français de 2021 (hors football).

N°1 : Le tennis s'enfonce un peu plus

On ne va pas passer par quatre chemins, le tennis français vit sa pire période depuis le début de l'ère Open, chez les femmes comme chez les hommes. Aucune Française dans le Top 50 du classement WTA, aucun Français dans le Top 20 ATP, tel est le triste bilan de fin d'année. Gaël Monfils, premier étendard tricolore, a un temps fait écran de fumée mais le tableau est bien pâle. Le Parisien (21eme) représente avec Gasquet (87eme), Simon (122eme) et Tsonga (263eme), une génération jadis dorée aujourd'hui vieillissante et incapable de passer un troisième tour de Grand Chelem. Mannarino, Paire, Herbert ou Chardy voire Pouille stagnent derrière alors la France s'est trouvée une nouvelle jeunesse pleine d'espoir mais encore tendre à l'image d'Humbert, Gaston, Rinderknech ou Bonzi. D'autres suivent aussi (Van Assche, Fils, Cuenin, Mpetshi-Perricard et Wayenburg) mais pour ces derniers, il faudra encore du temps pour que cette génération éclose complètement. Chez les femmes, le constat est encore plus alarmant. Caroline Garcia (74eme) est supposée être la cheffe de file mais elle erre actuellement loin, très loin de son potentiel alors c'est Alizé Cornet (31 ans, 60eme) qui mène la danse. Mladenovic lâchée à la limite du Top 100, Clara Burel (76eme), Océane Dodin (90eme) et Fiona Ferro (104eme), 23 ans de moyenne d'âge, représentent le clan tricolore mais les résultats en Grand Chelem sont très limités.

N°2 : L'athlétisme sur la pente descendante  

Pas de titre, mais six médailles et trois en argent : à Rio, cinq ans plus tôt, l'équipe de France avait été au rendez-vous olympique. La décrépitude, malheureusement pas si lente et constatée au fur et à mesure des compétitions internationales (notamment aux Mondiaux 2019 à Doha), s'est confirmée en toute logique à Tokyo : derrière Kevin Mayer, c'est le désert, et ça fait déjà trop longtemps que ça dure. Rattrapant une blessure au courage, à l'arraché comme il sait si bien le faire, le recordman du monde de décathlon est allé sauver une belle médaille d'argent. Mais pour le reste... Yohann Diniz, dans une ultime tentative à 41 ans, n'était décidément pas fait pour s'acoquiner avec les Jeux. Renaud Lavillenie, lui aussi blessé, n'a pas pu jouer le podium. Mais plus que ces habituelles têtes d'affiche, c'est le néant dans les autres disciplines qui fait peine à voir et n'incite pas à l'optimisme. Particulièrement en sprint, où le titre s'est joué à 9"80 et où Jimmy Vicaut n'a pu faire mieux qu'une cinquième place en demi-finales. Alexandra Tavernier ou Quentin Bigot, valeureux, ont terminé quatrième et cinquième au marteau, mais c'est déjà une remarquable performance... Sur les haies, Pascal Martinot-Lagarde est cinquième en 13"16, à six centièmes de la médaille de bronze. Les Bleus n'ont même plus la caisse pour savoir saisir les surprises. Et l'étoile annoncée Sasha Zhoya ne sauvera pas tout un pays, surtout pas si la pression est trop intense.

N°3 : La natation au creux de la vague

Contrairement au judo et à l'escrime, grandes satisfactions et grands pourvoyeurs de médailles pour la délégation française aux Jeux, la natation a en revanche beaucoup déçu à Tokyo. L'unique rayon de soleil éclaircissant le clan français dans sa traversée du désert se nomme Florent Manaudou. En prenant la médaille d'argent sur 50m nage libre derrière l'intouchable Caeleb Dressel, il a accroché une 4eme breloque à sa vitrine de trophées. En revanche chez les autres nageurs c'était plutôt la soupe à la grimace cet été. La plus grande déception vient de Mehdy Metella, éliminé aux portes de la finale sur 100m papillon et en séries du 100m nage libre. Celui qui portait les plus grands espoirs masculins de récompense sur ses épaules a échoué tandis que l'étoile montante, Maxime Grousset, a terminé à la 4eme place en finale de l'épreuve reine, encore derrière l'Américain Caeleb Dressel. Le tableau n'est guère plus reluisant chez les dames. Co-championne d'Europe du 100m papillon, Marie Wattel a échoué dans sa discipline de prédilection, sur 50m et 100m nage libre également. Quant à Charlotte Bonnet, qui disputait ses troisièmes JO cet été, elle n'a pas pesé bien lourd ni sur 100m, ni sur 200m nage libre. Un échec cuisant symbolisant l'impuissance de la natation tricolore au niveau mondial. Cela s'est également reflété sur les différents relais. Aucun n'a été à la hauteur. Avec un bilan d'une seule médaille, la natation française a du pain sur la planche avant Paris 2024.

N°4 : Samir Aït-Saïd, la poisse ! 

Le rêve olympique de Samir Aït-Saïd attendra trois ans de plus. Après Londres 2012, olympiade manquée en raison d'une blessure, et Rio 2016, qui l'a vu subir une effroyable fracture ouverte tibia-péroné à la réception d'un saut, le gymnaste français a bouclé ses JO de Tokyo par des larmes. Le bonheur était espéré mais c'est bien la tristesse qui a envahi le porte-drapeau français lundi 2 août sur le site d'Ariake au terme de la finale des anneaux. Victime d'une double déchirure du biceps gauche trois jours avant l'échéance finale, Samir Aït-Saïd n'a pu faire mieux qu'une quatrième place derrière les Chinois Yang Liu et Hao You et le Grec Eleftherios Petrounias, auteur du dernier passage et monté sur la troisième marche du podium pour priver le Français d'une médaille. Un coup de massue sur la tête du champion d'Europe 2013, anéanti de voir une nouvelle blessure l'éloigner de son rêve bien qu'il ait repoussé ses limites. « J'ai bossé dur et ça n'a pas payé. Je devais faire forfait, je n'arrivais pas à monter sur les anneaux. Faut toujours qu'il m'arrive quelque chose. Il était hors de question de déclarer forfait. Si ça devait péter, ça pèterait là-haut », réagissait-il à chaud avec les larmes aux yeux. Mais pas de quoi le désabuser dans sa quête d'or olympique. « Maintenant, croyez-moi qu'à Paris (2024), ça ne va pas être pareil. » Le rendez-vous est pris. Et l'histoire ne serait que plus belle.

N°5 : Le cyclisme cumule les déceptions à Tokyo

Qu'il est loin le temps où les cyclistes français brillaient sur l'Olympe. En 2008 à Pékin, ils avaient décroché six médailles, puis quatre à Londres en 2012. Rio avait été synonyme de fiasco, avec une seule médaille, en bronze, et cela ne s'est guère mieux passé à Tokyo. Les cyclistes français ont quitté le Japon avec seulement deux médailles de bronze, décrochées sur la piste par Benjamin Thomas et Donavan Grondin dans la course à l'américaine et par Florian Grengbo, Sébastien Vigier et Rayan Helal en vitesse par équipes. Pour le reste, que de déceptions ! Benjamin Thomas a échoué au pied du podium sur l'omnium alors qu'il avait le bronze autour du cou à deux tours de la fin. Mathilde Gros, ancienne médaillée de bronze mondiale, n'a quant à elle pu faire mieux que neuvième de la vitesse. Sur la route, David Gaudu n'a rien pu faire face à Carapaz, Van Aert et Pogacar et a terminé septième de la course en ligne, alors que Rémi Cavagna n'a fini que 17eme du contre-la-montre. En VTT, on attendait énormément de Loana Lecomte et Pauline Ferrand-Prévot : elles ont fini 6eme et 10eme. Et que dire du BMX, où ils étaient trois (Sylvain André, Romain Mahieu et Joris Daudet) dans une finale à sept, et aucun n'a réussi à remporter de médaille, André finissant 4eme, Mahieu 6eme et le double champion du Daudet ne parvenant pas à finir en raison d'une chute.

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