Juba Touabi, Media365, publié le lundi 25 mars 2024 à 16h50
Le procès très attendu de Saïd Chabane, propriétaire d'Angers Sco, pour des accusations d'« exercice illégal du métier d'agent » et de « blanchiment en bande organisée », a démarré au tribunal correctionnel de Bobigny dans un contexte de fortes tensions.
Après avoir rejeté une première demande de renvoi, malgré une longue délibération et l'intervention de nombreux avocats, le tribunal a décidé de suspendre l'audience jusqu'à mardi 26 mars 2024 selon les informations de Ouest France. Les débats autour de la demande de renvoi ont révélé une procédure complexe et volumineuse, avec 1 744 pièces mentionnées par la présidente du tribunal, générant une polémique sur la préparation adéquate de la défense.
La défense demande un procès équitable
Les arguments des avocats, tant de la défense que des parties civiles, ont souligné des préoccupations quant à l'équité du procès et le respect des droits de la défense, menant à une série de demandes de renvoi et même à des appels interjetés contre la décision du tribunal. « Un procès équitable, c'est la garantie d'une bonne justice. Or on se retrouve là sans dossier, sans avoir pu préparer nos clients. Dans un souci de bonne justice, des garanties des droits de la défense, la jurisprudence de la 15e chambre du tribunal de Bobigny va pouvoir compter. Ce renvoi se fait dans l'intérêt de la justice », a confié Maître Benaiem, l'avocat de Saïd Chabane.
Il est reproché au propriétaire d'Angers SCO des transactions financières menées avec divers intermédiaires. La formation angevine, de son côté, n'est pas concernée par les poursuites dans ce dossier. Pour rappel, Saïd Chabane a déjà été condamné, il y a quelques jours, à de la prison ferme au terme de son procès pour agressions sexuelles. Il a annoncé faire appel de la décision.