Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 27 mars 2024 à 20h50
Le football français tient son Messi, et pour une fois ce n'est pas une comparaison farfelue. L'adolescent a toute une carrière devant lui.
Rayane Messi, attaquant de l'équipe de France U17, supporte plutôt bien son patronyme puisqu'il a permis aux Bleuets de s'imposer en Angleterre en inscrivant un doublé (2-1) mardi, en éliminatoires de l'Euro. Ce qui sécurise pour les Français la première place du groupe et surtout offre un ticket pour la phase finale, qui se disputera à Chypre du 20 mai au 5 juin (même si la qualification était déjà assurée au coup d'envoi). Qu'il le veuille ou non, son nom de famille sera inévitablement une curiosité supplémentaire tout au long de sa carrière. A lui de savoir faire bon usage de cette sacrée particularité...
Alcacer : "Il est très respectueux, il ne parle pas beaucoup avec les adultes"
Buteur dès la 18e minute, puis à la 37e sur penalty, Rayane Messi n'a évidemment aucun lien avec Lionel, puisqu'il est originaire du Cameroun (par son père) et du Soudan (par ses aïeux) où le nom Messi n'est pas si inhabituel. Né à Sèvres en 2007, il n'a que seize ans - il fêtera ses 17 ans le 23 mai, potentiellement un jour de match lors de l'Euro pour la deuxième journée de poules. Après avoir débuté son tout jeune parcours à Chaville puis Versailles, il a rejoint l'INF Clairefontaine avant d'atterrir à Dijon à quatorze ans (en 2022). Son sélectionneur José Alcacer est définitivement conquis : "Il a le sens du dribble et de la percussion, il parvient à lier une bonne maîtrise technique et gestuelle aussi bien lancée qu'à l'arrêt. Il est très respectueux, il ne parle pas beaucoup avec les adultes mais fait partie des leaders dans la vie de groupe."
Son père voulait "qu'il soit performant assez rapidement dans une petite structure avec peu d'enfants et qu'on s'occupe de lui", comme il l'explique au Parisien : "Dans les grands clubs, ils prennent des enfants à la pelle et ont une attention moindre." Et les contacts ne manquaient pas, particulièrement à Monaco ou Rennes. Matthieu Merle, un de ses premiers coachs à Versailles, ne peut être que dithyrambique : "Il s'est très vite distingué des autres joueurs par sa puissance et ses appuis hyper solides, qui lui permettaient d'être très explosif sur les premiers mètres et de faire de nombreuses différences dans les duels. Dans son registre, c'est certainement le joueur le plus talentueux que j'ai eu l'occasion de coacher." D'autres ont aussi dit ça de Lionel.