Mayence - Guilavogui : "Je n'avalais pas ma langue, je respirais déjà"

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 25 mars 2024 à 18h27

Passée la stupéfaction de l'action, qui a glacé le sang des spectateurs et téléspectateurs sur le moment, Joshua Guilavogui rassure.

Non, M. Ittrich n'a pas réellement sauvé la vie de Josuha Guilavogui il y a deux semaines, quand l'ancien international français (sept sélections entre 2013 et 2015) a subi un énorme K.O. qui l'a mis inconscient au sol et les bras en croix, au coeur de la défaite monumentale 8-1 subie par Mayence sur le terrain du Bayern - même s'il n'y avait que 2-1 à ce moment-là, à la 35e minute.

"Amiri m'a mis une gifle, je n'en ai pas souvenir"

"Les mauvais souvenirs concernaient des joueurs qui s'écroulent tout seuls ou qui convulsent, rappelle l'ex-milieu de terrain stéphanois (pour L'Equipe). Ce n'était pas mon cas, j'ai subi un gros K.O." Ce qui ne l'empêche pas, bien évidemment, de souligner que "l'arbitre a très bien réagi" en le plaçant en PLS (position latérale de sécurité) tout en lui ouvrant la bouche pour l'empêcher d'avaler sa langue. "Mais d'après les spécialistes, ma vie n'était pas en danger, je ne suis pas ressuscité (sourire). Le docteur me dit que je n'avalais pas ma langue, je respirais déjà."

Josuha Guilavogui ne se souvient tout de même pas de tout, au contraire : "On m'a raconté des choses que j'ai oubliées. Par exemple, Nadiem Amiri m'a mis une gifle pour essayer de me réveiller, je n'en ai pas souvenir. Je me rappelle que je sens quelqu'un mettre sa main dans ma bouche." Sonné, il a répondu au protocole en indiquant que le Bayern menait 2-1 : "Je demande à rejouer même si j'ai mal. Le doc et le kiné me disant que j'ai été sans doute inconscient et qu'on ne peut pas prendre le risque, d'ailleurs le protocole commotion l'interdit. Alors, je pars au vestiaire et je reviens voir mes coéquipiers à la fin." Il explique enfin que ses examens ont été satisfaisants et qu'il n'avait aucune séquelle au niveau de la mémoire. Dans l'ordre, il a d'abord pu faire du vélo, puis courir le lendemain puisqu'il n'avait pas de maux de tête, puis reprendre l'entraînement collectif sans contact et enfin une séance normale. "Les sensations étaient bonnes, je suis vite revenu."

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