Dans le monde particulier des sprinteurs, Nacer Bouhanni ne jouit pas d'une excellente réputation. Certains se plaignent de ses sprints irréguliers, résultant en des déclassements notables, parfois justifiés comme sur Paris-Nice, parfois sévères comme sur la Cyclassics d'Hambourg. L'incident des championnats de France n'a pas aidé à embellir son image et désormais, à l'approche des championnats du Monde de Doha, beaucoup craignent une cohabition houleuse avec Arnaud Démare en équipe de France. Le Vosgien s'est confié au Républicain Lorrain en marge d'une séquence de dédicaces qui se tenait mercredi au magasin Décathlon d'Augny (Moselle). "A certains moments, sur les courses, on ne peut pas toujours être disponible, déclare-t-il tout en signant quelques autographes. Il faut le comprendre. On ne peut pas satisfaire tout le monde mais, dès que c'est possible, il n'y a pas de problème". Ce rapprochement avec le public était donc le bienvenu, lui permettant de donner une impression différente que devant les caméras. Bouhanni s'est notamment défendu de toute aggressivité envers Démare : "Je n'ai jamais revendiqué être le seul leader en équipe de France pour le championnat du monde. Certains journalistes émettent des hypothèses sur moi sans me concerter, pour me donner le rôle du méchant. Je ne comprends pas. [...] Je pense qu'on me traite ainsi parce que je fais de la boxe. Et puis j'ai du caractère ! Mais ça fait aussi partie de mes qualités. Et dans ce domaine, je ne pense pas être le pire".
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