Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 15 août 2024 à 09h08
Issue des qualifications à Cincinnati, Varvara Gracheva était opposée ce mercredi à Iga Swiatek. La jeune Française s'est inclinée mais peut se vanter d'avoir pris un set (6-0, 6-7, 6-2) à la numéro 1 mondiale médaillée de bronze il y a deux semaines aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Elle l'a même fait douter.
Rentrée de France avec la médaille de bronze des Jeux Olympiques de Paris 2024 autour du cou, Iga Swiatek, battue en demi-finales de ces JO, un à la surprise générale il faut bien le dire, par la Chinoise Qinweng Zheng, titrée ensuite aux Jeux pour la première fois de sa vie, a débuté le tournoi de Cincinnati mercredi avec la ferme intention de soulever le trophée cette fois et pas de se contenter uniquement d'une place sur le "podium". Le tirage au sort lui avait réservé Varvara Gracheva, contrainte de passer par les qualifications dans l'Ohio, d'ailleurs avec succès. Le premier set, expédié en 22 minutes par la numéro 1 mondiale sans laisser le moindre set à la jeune joueuse française, a d'abord donné le sentiment que ce match allait tourner à l'humiliation pour la 69eme mondiale. Le début de la deuxième manche a confirmé cette impression. Au bout de sept jeux, la Polonaise, repassée en mode ouragan, n'était ainsi déjà plus qu'à un jeu de valider très aisément sa qualification pour le 2eme tour.
L'incroyable remontada de Gracheva
L'ancienne joueuse russe naturalisée française depuis a alors repris du poil de la bête. Et après avoir écarté quatre balles de match pour Swiatek puis réussi une remontée assez incroyable - break blanc au passage - pour revenir à hauteur, elle a poussé la médaillée de bronze de Paris au troisième set après avoir enlevé ce tie-break extrêmement serré sur le score de 10-8. Le stade tout entier se disait alors que cette Gracheva dont personne ou presque n'avait entendu parler sur place était peut-être en passe de réaliser l'un des exploits de l'année. C'était mal connaître Swiatek. Crispée dans le jeu décisif précédent, la patronne du tennis féminin s'est remise à frapper avec une puissance déconcertante dans toutes ses balles. La protégée de Jean-René Lisnard a tenu, mais pas bien longtemps, et la Polonaise a pu prendre le large de nouveau. Mais cette fois sans jamais relâcher la bride. Même si le chemin est encore long, elle se rapproche du même coup d'un potentiel premier titre à Cincinnati.