Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 10 juin 2023 à 15h56
Les scènes d'irrévérence sont de plus en plus récurrentes à Roland-Garros, entre les spectateurs et ceux ou celles qui sont censé(e)s être leurs idoles. Novak Djokovic, Taylor Fritz ou encore Elina Svitolina ont subi ces atmosphères délétères.
Ces dernières années, le public de Roland-Garros s'est montré particulièrement indiscipliné, et ce de manière grandissante. Cette édition 2023 a malheureusement franchi un nouveau cap, même si elle a aussi permis d'offrir des ambiances exceptionnelles comme pour Gael Monfils face à Sebastian Baez. Mais on se rappelle bien sûr de cette incroyable prise en grippe contre Taylor Fritz la semaine dernière, sur le court Suzanne-Lenglen, face au Français Arthur Rinderknech. L'Américain a subi les sifflets incessants du public sans aucune raison, si ce n'est celle d'affronter un joueur local, et a mis son doigt sur la bouche en direction des spectateurs au moment de sa victoire, ce qui n'a pas arrangé la situation. Il lui a été quasiment impossible de prononcer son discours sur le terrain, au micro d'une Marion Bartoli passablement énervée.
Simon : "Alcaraz est touché, il prend une pause toilettes et..."
Novak Djokovic a aussi subi de nombreux affronts du même genre, sans qu'on sache trop pourquoi, pas plus tard que vendredi quand le public l'a tenu pour responsable - sans savoir - du jeu de pénalité subi par Carlos Alcaraz, à cause de la pause médicale prise pour soigner ses crampes. Gilles Simon l'a d'ailleurs signalé ironiquement : "Novak Djokovic est touché physiquement à la fin du deuxième set. Il sort, prend une pause toilettes, revient et se fait siffler. Carlos Alcaraz est touché physiquement à la fin du troisième set. Il sort, prend une pause toilettes, revient et..."
Les tireuses à bière ambulantes, installées sur le dos de jeunes serveurs dévoués, sont particulièrement mises en cause dans les allées pour expliquer ces attitudes dévergondées qui se généralisent également en Australie et à l'US Open, voire même à Wimbledon désormais. Sur un autre plan, il n'y a eu aucune cohérence non plus sur les prises à partie de joueuses ukrainiennes, russes ou biélorusses en fonction des poignées de main évitées ou pas au filet. Enfin, les traditionnelles places vides ont encore été légion, par exemple lors de la deuxième demi-finale vendredi entre Casper Ruud et Alexander Zverev.