Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 02 juin 2023 à 11h09
Alors que Taylor Fritz a été chahuté par le public de Roland-Garros jeudi soir lors de son match contre Arthur Rinderknech, ce dernier a apprécié la chaude ambiance, au contraire de son adversaire américain.
Dernier Français encore en lice à Roland-Garros, Arthur Rinderknech s'est bien battu face à Tommy Fritz jeudi soir, mais il n'a pu prendre qu'un seul set à l'Américain (2-6, 6-4, 6-3, 6-4 en 2h50). Pour la deuxième fois de l'ère Open, la deuxième en trois ans, il n'y aura donc aucun représentant tricolore au troisième tour des Internationaux de France. Ce qui a mis la pression à Rinderknech, comme il l'a ensuite reconnu : "Oui, après l'avoir entendu 200 fois dans les tribunes : « Tu es le dernier Français, tu as intérêt à gagner ». J'aurais préféré être le dernier Français en quart ou en huitième, comme cela a souvent été le cas. Mais c'était un deuxième tour, malheureusement."
Fritz en remet une couche
Eliminé d'entrée lors de ses trois premières apparitions Porte d'Auteuil, le 78e joueur mondial a toutefois apprécié l'ambiance "de folie" qui régnait sur le court Suzanne-Lenglen. "C'était génial. J'avais envie de leur donner ce cinquième. Je le touchais du doigt. Je l'avais dans la raquette. Ce n'était pas loin. Mais ça fait plaisir", a-t-il expliqué en conférence de presse. Une ambiance très chaude, et très partisane, qui lui a rappelé, un peu, celle de l'Open d'Australie 2022, où il avait battu le local Alexei Popyrin au premier tour. "Je suis plutôt pour d'avoir un peu cette ambiance foot. Je pense qu'il y avait un peu plus de monde sur le Lenglen. Le stade en Australie était un peu plus petit mais les Australiens étaient bien plus bourrés que les Français (rires). Après je ne sais pas, je n'étais pas du côté de Fritz. Je ne sais pas si on lui glissait des mots doux au bord des tribunes. Moi, en tout cas, c'était le cas."
Fritz a lui beaucoup moins apprécié, et posé son index sur la bouche après sa victoire, ce qui a eu pour effet de décupler les sifflets, alors qu'il essayait de répondre aux questions de Marion Bartoli sur le court. "La foule était tellement géniale que j'ai dû la laisser m'enflammer. Ils m'ont si bien applaudi, je devais m'assurer que je gagnais", a répondu l'Américain avec beaucoup d'ironie, toujours sous les sifflets. Sa petite amie a ensuite publié sur Instagram une vidéo du huitième joueur mondial en train de refaire le même geste, qu'il a aussi publié, en emoji, sur Twitter.