Aurélien Canot, Media365, publié le dimanche 25 juin 2023 à 09h25
Qualifié samedi sur l'herbe du Queen's pour sa première finale dans un tournoi sur gazon, Carlos Alcaraz a reconnu après sa victoire contre Sebastian Korda qu'il ne s'attendait pas à briller sur cette surface qu'il découvre presque. Le numéro 2 mondial s'y sent pourtant aujourd'hui comme un poisson dans l'eau.
Avec Carlos Alcaraz, tout va décidément très vite. Il y a une semaine encore, le prodige espagnol, pas vraiment rassuré au moment de lancer sa saison sur herbe, de loin la surface sur laquelle il paraissait le moins à l'aise, n'avait pas caché ses doutes. Le numéro 2 mondial stoppé en demi-finales du dernier Roland-Garros par le futur vainqueur Novak Djokovic s'inquiétait notamment de son incapacité à glisser sur ses surfaces, au même titre qu'il craignait que ses difficultés pour bouger sur gazon constituent un réel frein à sa possibilité d'y réussir de belles performances. Une semaine plus tard, tout a changé : Alcaraz, en lice au Queen's, se retrouve pour la première fois de sa vie dans le dernier carré d'un tournoi sur herbe, et ce gazon qui lui semblait presque étranger dimanche dernier pourrait presque devenir très vite le meilleur ami du plus jeune numéro 1 mondial de l'histoire. A quelques heures de défier l'Australien Alex De Minaur en finale dimanche - avec peut-être un premier titre sur gazon à la clé pour la natif d'El Palmar, "Carlitos" avoue en effet se sentir aujourd'hui comme un poisson dans l'eau sur herbe. Il se dit toutefois le premier surpris de cette progression fulgurante.
Alcaraz : "C'est quelque chose de fou pour moi"
"Je m'améliore à chaque match. En ce moment, j'ai l'impression que ça fait dix ans que je joue sur gazon. C'est quelque chose de fou pour moi. Je ne m'attendais pas à adapter mes mouvements et mon jeu aussi rapidement. J'en suis très heureux", savourait Alcaraz après sa nouvelle victoire aisée, samedi en demi-finales contre un Sebastian Korda qui s'était pourtant auto-proclamé deux jours plus tôt favori ("je me sens comme un favori", avait très précisément déclaré le jeune Américain) de Wimbledon. Alors, certes, le dauphin de Djokovic au classement mondial de nouveau était passé tout près de la sortie de piste, mardi dernier contre le Français Adrian Mannarino. Depuis, toutefois, Alcaraz surfe sur l'herbe. Et De Minaur pourrait bien faire les frais à son tour de cette histoire d'amour entre un homme et une surface que l'on n'avait absolument pas vu venir. Lundi dernier, l'Espagnol avait estimé que seul Nick Kyrgios pouvait priver Djokovic d'un nouveau sacre à Wimbledon. Quelque chose nous dit qu'il a revu sa position depuis.