Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 06 mars 2024 à 22h00
Voici cinq choses à savoir sur le deuxième-ligne du Stade Toulousain, qui s'apprête aussi à devenir celui du XV de France dimanche au pays de Galles (quatrième journée des Six Nations).
Il était maçon en Australie en 2017
Quand il intègre l'équipe U20 des Rebels à Melbourne, aucune proposition de contrat professionnel ne lui arrive finalement, ce qui l'oblige à gagner sa vie en tant que façadier. "Je travaillais sur des échafaudages, ils étaient solides", riait-il fin 2021 pour Midi olympique. En effet, il fallait supporter un certain poids.
Il pesait 180 kg à son arrivée en France
William Servat vient de le rappeler, il approchait ainsi les 200 kg au moment de son arrivée en France du côté du Stade Toulousain : "Il a énormément travaillé, il s'est mobilisé pour en arriver là où il en est. Ça fait 20 mois qu'on travaille sur des retours vidéos quasi systématiques après ses matchs, pour essayer de lui faire prendre conscience de son potentiel et de sa capacité." Ce qui a porté ses fruits à Toulouse, où il a été double champion de France en 2021 et 2023.
Il n'est Français que depuis novembre
En réponse au président toulousain Didier Lacroix, qui le présentait à Emmanuel Macron en préambule de la dernière finale de Top 14, le chef de l'Etat avait laissé entendre que les démarches nécessaires avaient été faites afin que le deuxième-ligne devienne français. Mais ça n'était pas arrivé à temps pour la Coupe du monde, puisque cette naturalisation n'est intervenue qu'en novembre. Elle n'aurait pas forcément été nécessaire pour ce Tournoi, puisque Emmanuel Meafou a atteint les cinq ans de résidence en décembre. La saison dernière, il n'avait pu être appelé qu'en partenaire d'entraînement.
Il est né le 12 juillet 1998
Ce n'est pas anodin pour un Français qui devient international dans une des deux plus grandes sélections de sport collectif : Emmanuel Meafou a vu le jour en Nouvelle-Zélande, de parents samoans, le jour de la finale du Mondial de football remportée par les Bleus face au Brésil (3-0) au Stade de France. Et s'il a ensuite choisi Toulouse, qui l'a lui-même repéré sur une vidéo envoyée par son agent, c'est parce qu'y jouait Jerome Kaino, l'idole de son père.
Il a failli jouer en NFL
En 2018, quand ce retour du Stade Toulousain est enfin arrivé, Emmanuel Meafou avait pourtant l'opportunité de basculer vers la NFL et le football américain : "Des recruteurs voulaient prendre cinq mecs dans le monde pour un stage de trois mois dans une académie en Floride. Il y a eu un essai en Australie et on m'a pris. J'ai dit O.K. pour une dernière tentative en France."