Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 17 octobre 2024 à 17h39
Deux mois après la disparition de Medhi Narjissi lors d'une sortie en mer en Afrique du Sud avec l'équipe de France des moins de 18 ans et à deux jours de l'élection à la présidence de la FFR, Florian Grill a regretté un problème de hiérarchie sur le plateau de l'émission ViàMidol des Mauls et Débats.
La disparition de Medhi Narjissi, le 7 août dernier lors d'une sortie en mer sur une plage d'Afrique du Sud avec l'équipe de France U18. Il s'agit bien évidemment, et malheureusement, de l'un des épisodes (tragiques) de l'été d'un rugby français qui se serait bien passé de ce lot d'affaires et de drames en tous genres. A deux jours des élections à la présidence de la Fédération française de rugby qui l'opposeront à Didier Codorniou sur fond de conquête notamment du terrain amateur et pourraient lui permettre de repartir sur un nouveau mandat, Florian Grill est revenu dans le cadre de l'émission ViàMidol Des Mauls et Débats sur ce drame, ainsi que ses circonstances et l'enquête (en cours) qui a été ouverte pour tenter de faire toute la lumière sur cette tragique disparition du jeune espoir du Stade Toulousain et des Bleuets. Le patron du rugby français note en premier lieu un souci au niveau de la hiérarchie. "Cette affaire, ce drame plutôt que cette affaire - car ce n'est pas une affaire, c'est un drame - pose la question de la chaîne hiérarchique (...) Nous, sur les cadres d'Etat, on a l'autorité fonctionnelle, mais pas l'autorité hiérarchique. C'est un sujet qui concerne toutes les ligues régionales, toutes les Fédérations. J'aimerais bien avoir une discussion avec le ministère sur ce sujet-là", ne cache pas le président de la FFR, conscient de la complexité de l'investigation.
Grill : "L'enquête est dure"
"L'enquête est dure, parce qu'elle dit la vérité. Elle est dure pour le staff, elle est dure pour la Fédération et pour son président, qui a une responsabilité au moins morale sur le sujet. Elle est dure aussi pour le ministère (des Sports)" Grill assure qu'il mettra tout en oeuvre pour que cette enquête aboutisse. "J'ai considéré après m'être écroulé comme père de famille, que ma responsabilité comme président de la Fédération était de ne pas lâcher et était de garantir pour la mémoire de Medhi et, plus anecdotiquement, pour l'honneur de la Fédération, qu'on dise la vérité exacte sur ce qu'il s'est passé. C'est dans ce sens que le dirigeant de 59 ans avait tenu à mettre immédiatement sur le coup Jean-Marc Bédérède, son directeur technique national adjoint. "Il les a accompagnés, il a mené l'enquête sur place. J'ai souhaité que l'enquête soit faite auprès du staff mais aussi auprès de joueurs pour avoir un espèce de contre-poids."