Mathieu WARNIER, Media365 : publié le mercredi 22 décembre 2021 à 20h45
Au lendemain de l'annonce de la fin de sa carrière à 31 ans, Kévin Gourdon s'est présenté face à la presse et a assuré qu'il s'était préparé à une telle issue avant de dessiner ce que pourrait être son avenir.
C'est une décision très difficile que Kévin Gourdon a dû prendre. En raison d'un problème cardiaque, le troisième-ligne international de 31 ans a été contraint de prendre sa retraite sportive avec effet immédiat. Au lendemain de l'annonce par le Stade Rochelais, le natif de Valence s'est présenté face à la presse et a confié avoir « appris cette nouvelle vendredi dernier » après avoir passé des examens complémentaires à Paris. « Ça faisait quelque temps que j'étais préparé à cette éventualité-là, donc c'était plus facile à digérer », a-t-il confié face aux micros. Assurant qu'il va « très bien physiquement », Kévin Gourdon a précisé que son problème cardiaque le « contraint à stopper les efforts intenses, donc le sport de haut niveau ». « Hormis ça, je peux avoir une vie normale, affirme-t-il. Si jamais ça continue de s'aggraver comme c'est le cas là, ça nécessitera potentiellement une opération mais, pour l'instant, ce n'est pas à l'ordre du jour.
Gourdon veut transmettre son vécu
Après dix ans à La Rochelle comme joueur, Kévin Gourdon ne compte pas couper les ponts avec son club de sitôt et entend occuper une fonction de consultant auprès du staff mené par Ronan O'Gara et de ses anciens coéquipiers. « Je vais aider des joueurs sur tout ce que j'ai bien su pratiquer en tant que rugbyman : les attitudes au contact, la lecture de jeu, etc, assure l'ancien troisième-ligne. Si des joueurs veulent travailler, on peut en discuter, essayer d'améliorer cet aspect-là de leur jeu. » Mais, au-delà des six mois à venir, l'incertitude est grande. « J'ai plein d'idées, de projets pour la suite. J'avais fait un bilan de compétence en début d'année pour préparer l'avenir, affirme Kévin Gourdon. Ce qui est beaucoup ressorti, c'est la transmission et l'aide aux personnes. » Un avenir qu'il voit tourné vers « les neurosciences, pour être neuro-pédagogue ». « C'est comment mieux utiliser son cerveau pour optimiser ses performances, précise-t-il. C'est un domaine tout frais, qui m'intéresse, et qui peut être en adéquation avec le sport de haut niveau. » Pour ce qui est de ce retourner sur sa carrière, Kévin Gourdon admet un regret : « Faire tout une carrière sans rien gagner ». Une fin de carrière prématurée mais également le début d'un nouveau chapitre.