Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 25 novembre 2022 à 19h50
Doublure de luxe pour Damian Penaud et Yoram Moefana, les deux ailiers indéboulonnables du XV de France, Matthis Lebel - jeune cadre à Toulouse - ronge son frein mais sait aussi qu'il se place dans le bon wagon en vue de la Coupe du Monde.
Toulouse n'a pris que deux points durant la période des doublons, avec une défaite à Bayonne (26-22) et un nul contre le Stade Français (16-16), mais les Haut-Garonnais avaient fait ce qu'il fallait auparavant pour se constituer un matelas suffisant, ce qui leur permet de conserver encore neuf longueurs d'avance sur leurs trois poursuivants, La Rochelle, le Racing et le Stade Français. "On ne s'en sort pas si mal, et comme depuis la nuit des temps à Toulouse, les jeunes émergent et ont fait leur match pour montrer le meilleur visage du club", juge Matthis Lebel, resté tout le mois au sein du XV de France même s'il n'a joué que treize petites minutes lors du premier match face à l'Australie (30-29). "C'est difficile d'attendre", admet le jeune ailier (22 ans) aux cinq sélections.
"On est des compétiteurs, on s'entraîne dur pour espérer jouer, mais il y a une dynamique avec une hiérarchie. J'ai eu la chance d'avoir du temps de jeu, à moi de rebasculer à 100% avec mon club." Ce sera à Lyon dimanche soir, l'occasion pour Lebel d'affirmer encore son statut bien différent à Toulouse, celui d'un titulaire indiscutable pour la troisième saison de suite, et ce en dépit de son jeune âge - dans la lignée d'Antoine Dupont ou Romain Ntamack. "Je reviens avec de l'expérience et la confiance au plus haut. Je suis très content de retrouver les copains, on va vite repartir au travail. En sélection comme à Toulouse, le truc qui nous rassemble, c'est cette culture du travail et de s'entraîner dur afin d'aller chercher les objectifs. C'est le cas en bleu avec treize victoires consécutives, et en club notre début de saison parle pour nous."