Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 01 décembre 2024 à 18h45
Lancé dans une lutte intense avec Charlie Dalin en tête du Vendée Globe, Yoann Richomme a confirmé avoir ralenti quelques instants afin de déployer une balise dans une zone reculée de l'Océan Indien.
La bataille reste intense en tête du Vendée Globe entre Yoann Richomme et Charlie Dalin. En effet, les deux navigateurs ne sont séparés que d'un peu moins de huit milles nautiques au pointage effectué par les organisateurs ce dimanche à 15h00. Néanmoins, le skipper de Macif Santé Prévoyance n'a pas oublié son engagement envers le Centre National d'Etudes Spatiales (CNES). En effet, le natif de Fréjus a confirmé avoir coupé son effort au beau milieu de l'Océan Indien pour des raisons scientifiques. « On arrive quasiment au point le plus au sud de notre navigation du coup je vais lancer à la mer cette balise qui va mesurer les courants, a confié Yoann Richomme dans des propos recueillis par Ouest-France. Elle va dériver dans l'océan pas mal de temps, probablement quelques années. Elle va renvoyer toutes les 90 secondes des informations sur la dérive et sa position. Cela permettra de connaitre la vitesse des courants et d'en savoir un peu plus sur notre environnement. »
Huit navigateurs également engagés pour la science
Cette initiative du CNES n'est pas la seule mise en place durant cette dixième édition du Vendée Globe. En effet, pas moins de huit autres participants au tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance se sont engagés auprès de l'Ifremer. Avant le passage du Cap de Bonne Espérance, Oliver Heer, Kojiro Shiraishi, Sam Goodchild, Sébastien Marsset, Guirec Soudée,, Szabi Weores, Jingkun Xu et Fabrice Amedeo ont chacun disséminé des balises entre 20 et 40 degrés de latitude sud. Maxime Sorel était également impliqué mais son abandon très tôt dans la course a compromis son engagement. L'objectif est de collecter des données en profondeur afin d'étudier de plus près la dynamique des océans. Une communication par satellite permettra aux balises, qui font partie d'un programme à l'échelle mondiale impliquant pas moins de 4000 exemplaires de ce matériel, de transmettre ces données sur une période attendue de huit ans. Des initiatives qui répondent à la volonté des organisateurs du Vendée Globe d'aller au-delà de la seule performance sportive et de permettre l'étude des océans.