Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le mardi 28 mai 2024 à 20h33
En conflit ouvert avec la Fédération française d'escrime, l'épéiste Romain Cannone espère pourtant réussier le doublé cet été aux Jeux Olympiques de Paris 2024, après sa victoire à Tokyo en 2021.
Il avait été l'une des stars françaises des derniers Jeux Olympiques de Tokyo, en glanant une médaille d'or inattendue dans les épreuves d'escrime. Romain Cannone a bien l'intention de rééditer l'exploit cet été durant les Jeux Olympiques de Paris 2024, sous le toit du Grand Palais, même s'il attend encore l'annonce officielle de sa sélection pour la compétition de sa vie. Au cœur de la polémique ces derniers mois, l'épéiste français reste sur une déception lors du Challenge Monal, organisé il y a quelques jours chez lui à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), avec une élimination en individuel lors des huitièmes de finale mais aussi une défaite en finale face aux Japonais, champions olympiques en titre.
Victoire importante à Tbilissi
Mais Cannone est du genre à répondre présent lors des grandes compétitions ces dernières années. Champion olympique 2020 en individuel à Tokyo, champion du monde 2022 en individuel et par équipes, médaillé de bronze en individuel aux championnats du monde 2023 à Milan, le Français a connu des moments difficiles sur le plan de la performance ces deux dernières années. Mais il a réussi à sortir la tête de l'eau en remportant la Coupe du monde de Tbilissi, au mois de mars 2024. Une victoire tombée à point nommé pour le champion olympique en titre, face à la féroce concurrence qui fait rage dans l'équipe masculine de l'épée.
En conflit ouvert avec la Fédération d'escrime, Romain Cannone ne compte que sur lui-même pour aller chercher une médaille cet été sous la verrière du Grand Palais à Paris. Et reste dans le flou de l'attente de l'officialisation de sa sélection. « Si je suis qualifié, ça va demander de planifier les deux derniers mois qui mènent aux JO. Ça va demander beaucoup de réflexion, a-t-il expliqué au Figaro avant le Challenge Monal, dernière épreuve de Coupe du monde de la saison. Je vais prendre 3-4 jours à la montagne pour voir comment j'imagine ma préparation olympique. Je vais faire comme si je devais m'en occuper tout seul. La réflexion que je vais avoir sera donc, d'abord, d'un point de vue individuel. Ce dont moi j'ai besoin. »