Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 13 août 2024 à 16h00
Retour sur les compétitions d'escrime à Paris 2024, où la France aurait sans doute aimé transformer plus d'argent en or.
Il y a d'abord eu le lieu, fantastique, celui du Grand Palais comme aux Mondiaux 2010. Ensuite, il y a eu les compétitions et une atmosphère exceptionnelle comme partout. Et un bilan encore tout à fait costaud pour l'équipe de France, qui a glané le plus de médailles avec un total de sept breloques. Certes, on garde en mémoire l'échec collectif de l'épée, vaincue pour le bronze par la République tchèque alors qu'elle menait largement. Et ce à cause du psychodrame interne arrivé à seulement cinq mois de Paris 2024, avec le départ du coach Hugues Obry dans un contexte délétère qui a forcément influé sur les résultats. Mais c'est tout de même sur cette arme que Yannick Borel est allé chercher le meilleur résultat masculin avec une médaille d'argent.
Un doublé sensationnel, et que de frustration pour Mallo-Breton !
Les deux médailles de bronze par équipes du fleuret et du sabre ont aussi constitué un vrai beau rattrapage, et bien sûr il y a eu les filles et ce doublé sensationnel avec Manon Apithy-Brunet qui a vaincu sa compatriote et amie Sara Balzer en finale du sabre. Et Auriane Mallo-Breton, la seule escrimeuse tricolore à deux médailles. Mais que de frustration, puisque ses deux breloques d'argent à l'épée, une individuelle et l'autre par équipes, ont été à chaque fois concédées à la touche finale (13-12 contre la Hong-Kongaise Kong Man Wai, et 30-29 face à l'Italie) ! Et l'ultime assaut collectif fut aussi pour elle...
Alors, si les Bleus avaient fini deuxièmes à Tokyo grâce à leurs deux titres (Romain Cannone à l'épée et le fleuret par équipes), ils n'avaient glané que cinq médailles et en ont donc amassé plus trois ans plus tard. Ce qui ne les empêche donc pas, c'est vrai, de finir cinquièmes puisque le Japon, les Etats-Unis, la Corée du Sud et Hong Kong ont tous empoché deux titres. Le Japon finit devant, mais mention spéciale tout de même au Sud-Coréen Sang-Uk Oh (sabre) et à l'Américaine Lee Kiefer (fleuret), les deux seuls à réussir le doublé en individuel et par équipes.