Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 31 décembre 2021 à 12h56
Les Jeux de Pékin font l'objet de sérieuses critiques à travers le monde, quant au choix de la ville hôte. En France, Martin Fourcade n'hésite pas à mettre les pieds dans le plat, lui qui sera très engagé au sein de Paris 2024.
Martin Fourcade, qui brigue un poste à la commission des athlètes du CIO en février, n'y va pas par quatre chemins au moment de livrer son avis à propos des Jeux d'hiver de Pékin à venir : "Les sports de glace représentent la moitié des disciplines, et je ne serais pas beaucoup plus choqué de voir une patinoire à Pékin qu'à Paris ou Montpellier... Quant aux sports de neige, Pékin ne transcende personne. Ce n'est pas aux athlètes de porter toutes les responsabilités. Si notre seule interaction avec la Chine était les Jeux d'hiver, ça se saurait. Ce n'est pas le cas."
"J'ai tourné la page dans la sérénité, avec apaisement et sans frustration"
Pour l'ancien biathlète d'exception, le CIO doit plus écouter l'avis des sportifs sur ces processus de décision et d'organisation. "Avoir les athlètes au coeur du terrain, ça me tient à coeur. Ce n'est pas toujours le cas. Là, Pékin ne fait pas l'unanimité, et si les athlètes étaient plus consultés, que leur ressenti et leurs points de vue étaient plus pris en compte, on n'arriverait pas à ces incohérences."
Le quintuple champion olympique, treize fois champion du monde et vainqueur de sept gros globes (26 petits globes, 83 victoires) assure enfin qu'il n'a "pas du tout vécu comme un deuil" sa retraite, intervenue juste avant le début de la pandémie de Covid en mars 2020 : "J'ai tourné la page dans la sérénité, avec apaisement et sans aucune frustration ou rancoeur. Au niveau de la compétition, j'étais arrivé au bout de mon parcours."
A 33 ans, il porte un regard très bienveillant sur la nouvelle génération, qu'il a également côtoyée : "Quentin Fillon Maillet et Emilien Jacquelin réussissent un excellent début de saison. Les filles sont performantes aussi, c'est beaucoup plus hétérogène avec les anciennes Anaïs Chevalier et Anaïs Bescond, qui apportent une vraie expérience et une grande maturité, au côté des deux jeunes Julia Simon et Justine Braisaz qui ont un énorme potentiel."