Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 30 avril 2021 à 10h24
Lewis Hamilton envisage, comme la Premier League, de boycotter les réseaux sociaux ce week-end pour protester contre le racisme et la haine qui y sévissent. Et le septuple champion du monde s'étonne que la Formule 1 ne fasse pas de même.
Alors que Thierry Henry avait décidé de quitter les réseaux sociaux le mois dernier pour protester contre le laxisme des différentes plateformes vis-à-vis de la haine en ligne et plus particulièrement du racisme, le sport anglais se mobilise pour combattre ce fléau. Et un boycott de 81 heures des réseaux sociaux a ainsi débuté ce vendredi de l'autre côté de la Manche, avec le hashtag #StopOnlineAbuse. Un mouvement initié par les footballeurs, auxquels se sont notamment jointes les fédérations de rugby, de tennis et de cricket. Très impliqué dans la lutte contre le racisme, Lewis Hamilton participe aussi à l'opération.
"Je ne sais pas pourquoi la Formule 1 n'en fait pas partie"
"Je soutiens totalement cette initiative, et si cela peut aider à mettre la pression sur ces plateformes, j'en suis ravi. C'est clair que le racisme continue à être un problème et que les réseaux sociaux doivent faire plus pour le combattre", a déclaré avant le Grand Prix du Portugal le pilote Mercedes, qui s'est aussi étonné de la non-participation de la Formule 1. "Je suis très fier de voir que beaucoup d'organisations s'impliquent. Et je ne sais pas pourquoi la Formule 1 n'en fait pas partie", a-t-il ainsi lâché. Et les dirigeants de la Formule 1 ont expliqué pourquoi.
"La Formule 1 est pleinement engagée dans le combat contre toutes les formes de discrimination, en ligne ou ailleurs. Nous soutenons les actions de la Premier League et d'autres fédérations et athlètes, pour appuyer sur le fait qu'il faut en faire plus pour éradiquer les messages haineux qu'ils reçoivent directement. Et nous continuerons à travailler avec toutes les plateformes et auprès de notre public pour promouvoir le respect, les valeurs positives et stopper le racisme", a ainsi communiqué la F1 au Daily Mail. Premier pilote noir de la catégorie reine du sport automobile, Hamilton, soutien du mouvement Black Lives Matter, avait déjà essayé de sensibiliser le paddock à la lutte contre le racisme l'an dernier, et pointé le manque de diversité en F1.