Tual : « Je ne me suis pas trop acharné sur les Jeux »

Tual : « Je ne me suis pas trop acharné sur les Jeux » ©Icon Sport, Media365
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Clément Pédron, Media365, publié le mercredi 18 décembre 2024 à 17h55

Champion d'Europe du 800 m à Rome il y a quelques mois, Gabriel Tual a en plus ajouté un record de France à son palmarès. Sixième des Jeux Olympiques de Paris 2024, le Tricolore est tout de même pleinement satisfait de son année.

On se souvient tous de son allure et de ses cheveux attachés en arrière. Lui, se souvient aisément de cette saison 2024, celle qui l'a fait grimper dans la hiérarchie. Celle qui l'a fait monter sur les podiums et on ne parle pas d'une troisième place. Cette année, le Français spécialiste du 800 m a réalisé la plus belle saison de sa carrière avec un titre de champion d'Europe à Rome en juin dernier, un record de France et une sixième place aux Jeux Olympiques de Paris 2024 ce qui, au regard de ses précédentes performances résonne comme une déception. Pour l'Équipe, l'athlète a accepté de poser le regard sur cette saison. « Il faut se rappeler que j'ai commencé la saison à Chorzow (Pologne) en 1'46''27, souligne Tual. Ce qui tourne la saison, c'est le titre de champion d'Europe. Tu changes de statut. Et quand tu gagnes des courses, ce n'est pas anodin. Derrière, je suis sur la lune, je suis en pleine bourre pour les France. Là-bas, j'y fais mon record (1'43''99 à Angers le 30 juin). J'étais très confiant, très rassuré. J'ai coché les cases au fur et à mesure. Et en trois semaines, tu deviens inarrêtable »

L'évènement de sa saison, surtout après avoir brillé au championnat d'Europe, c'était évidemment les Jeux Olympiques de Paris 2024, dans l'antre du Stade de France. Auteur d'un bon départ, le Tricolore s'est finalement classé sixième, le titre olympique revenant à Emmanuel Wanyonyi (Kenya) devant Marco Arop (Canada) et Djamel Sedjanti (Algérie). Pour autant, il a refusé de s'accabler : « J'ai fait 6e, ce n'est pas ce que je voulais mais dans tous les cas, la saison est folle. Les Jeux à Paris, c'est le Graal mais cela ne s'arrête pas là. Il y a encore plein de choses dans une carrière. »

Cap sur 2025

Relancé sur les Jeux Olympiques, Gabriel Tual a accepté de revenir plus précisément sur sa course mais a assuré être passé à autre chose. « C'a été dur, reconnaît le Français. J'ai rêvé de la médaille. Cinq minutes après ma course, il y a Cyréna (Samba-Mayela) qui fait deuxième (100 m haies), j'en avais les larmes aux yeux. Mine de rien, les Jeux à Paris, c'est fini et on ne les aura plus. Tu n'as pas coché l'objectif donc il y a la croix qui reste. Mais j'ai digéré depuis. Je suis quelqu'un qui se replonge très bien dans un autre objectif. Je ne me suis pas trop acharné sur les Jeux. Je me dis oui, si ça se trouve, il y avait peut-être la place de 3e. Mais c'est un "si". Si je n'avais pas attaqué et que j'avais fait quatre, je me serais buté. J'ai plus basé ma course sur Sedjati (finalement 3e) qui est redoutable dans les 80 derniers mètres. Si je voulais espérer une médaille, il fallait que j'attaque tôt. Après malheureusement, il se trouve que dans les dix meilleurs de tous les temps, il y en a cinq cette année. Je ne suis pas tombé sur n'importe qui. J'ai fait ça comme ça, je ne voulais pas avoir de regrets. C'est une expérience. Il faut l'analyser et s'en servir pour les années d'après. »

De retour à l'entraînement après une belle coupure, Gabriel Tual a les yeux rivés sur 2025 avec l'impression d'avoir repoussé son « seuil de douleur ». De quoi lui permettre d'aller chercher un nouveau record du monde ou d'Europe ? Fort possible...

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