Aurélie Sacchelli, Media365, publié le vendredi 25 août 2023 à 13h04
Pour la première fois de l'histoire des championnats du monde d'athlétisme, deux Françaises disputeront la finale du saut en hauteur : Solène Gicquel et Nawal Meniker. Rendez-vous dimanche !
Enfin une bonne nouvelle pour la délégation française aux championnats du monde d'athlétisme. Juste avant que les Bleus ne prennent un coup de massue sur la tête avec l'annonce de l'abandon de Kevin Mayer sur le décathlon, deux tricolores avaient décroché leur billet pour la finale du saut en hauteur, ce qui est une grande première ! Solène Gicquel et Nawal Meniker se sont en effet qualifiées, en franchissant une barre à 1,89m à leur deuxième essai. Pour rallier la finale, prévue dimanche soir, il fallait passer une barre à 1,94m ou alors être dans les douze meilleures sauteuses des qualifications. Aucune athlète n'a finalement eu à sauter 1,94m car elles ne sont que huit à avoir passé 1,92m. Il a donc fallu aller plus loin dans le classement, et les filles ayant franchi 1,89m à leur premier ou deuxième essai ont donc été repêchées pour disputer cette finale. C'est le cas des deux Françaises, qui ont longtemps attendu confirmation des officiels, avant de pouvoir célébrer ensemble avec leur staff.
Seulement trois Françaises en finale avant elles
Solène Gicquel, la Rennaise de 28 ans, fille de Jean-Charles, ancien recordman de France de la hauteur et sœur de Lucille, qui dispute actuellement l'Euro de volley avec l'équipe de France, avait terminé treizième des championnats d'Europe l'an passé à Munich. Avec un record à 1,90m, elle sait qu'elle devra battre ce record pour viser un meilleur classement pour ce qui sont ces premiers Mondiaux. Nawal Meniker, quant à elle, est âgée de 25 ans et a un record à 1,93m. Partie s'entraîner aux Etats-Unis l'an passé, la native de Perpignan dispute ses premiers Mondiaux. Depuis la création des championnats du monde d'athlétisme en 1983, la France n'a eu que trois représentantes en finale : Maryse Ewanjé-Epée en 1983, Madely Beaugendre en 1987 et Mélanie Melfort en 2009. La relève est là, même si, au vu de la concurrence, il faudrait un miracle pour décrocher une médaille dès ce dimanche. Les Ukrainiennes Manuchikh et Gerashchenko, et l'Australienne Patterson, qualifiées pour la finale, ont par exemple déjà franchi une barre de 2,00m cette année.