Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 12 juillet 2023 à 12h30
A un peu plus d'un an de Paris 2024, plusieurs directeurs techniques nationaux ont fait état auprès de l'AFP de tensions vis-à-vis de Claude Onesta, manager de la haute performance à l'ANS.
Claude Onesta fait grincer des dents. L'ancien sélectionneur de l'équipe de France masculine de handball entre 2001 et 2016 est depuis sept ans manager de la haute performance au sein de l'Agence Nationale du Sport (ANS). Sa mission est d'encadrer la préparation de Paris 2024 mais sa manière de faire passe de moins en moins auprès des directeurs techniques nationaux (ANS). « Il faut que l'on se rende compte du climat de tension qui peut exister entre nous, Claude Onesta et l'ANS, ça ne va pas du tout, affirme l'un d'entre-eux à titre anonyme dans des propos recueillis par l'AFP. Le courant ne passe plus. » Un autre DTN assure que « la rupture de confiance est totale » avec celui qui s'était mis dans les pas de Daniel Costantini au début des années 2000 et a mené le handball français au plus haut niveau. L'un des sujets de division tient à la redistribution de l'argent par l'ANS aux fédérations.
Onesta assure être ouvert à la discussion
« On a des divergences de vue avec lui, sur la façon dont l'argent est distribué, ajoute un des DTN en désaccord avec Claude Onesta. Certains n'ont eu leur budget 2023 que début juillet, c'est n'importe quoi. » Les « décisions arbitraires » prises par le manager de la haute performance à l'ANS posent également problème avec certains DTN qui « ont appris par mail une baisse de leur budget ». De son côté, Claude Onesta assure n'avoir « jamais été saisi d'un quelconque souci » et n'avoir « aucun problème avec les DTN » tout en appelant au dialogue. « Si quelques-uns d'entre eux ne sont pas forcément contents, je les invite à venir me voir pour me parler, ma porte est toujours ouverte », ajoute-t-il dans des propos recueillis par l'AFP. Interrogé sur la manière dont les décisions sont prises, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France de handball affirme n'être « pas seul » et que « les décisions sont prises collégialement ». « C'est un fantasme de croire que je décide de tout, conclut Claude Onesta. Je peux comprendre que quand certaines décisions ne vont pas dans leur sens, cela crée des mécontents. Mais c'est notre rôle. » Alors que Paris 2024 se rapproche à grand pas, les tensions vont grandissantes au sein du sport français.