Guillaume Issner, Media365, publié le samedi 25 décembre 2021 à 08h03
Le judo et l'escrime ont embelli le bilan de la France aux JO de Tokyo 2020. Retour sur ces exploits qui ont secoué l'Hexagone.
Les JO de Tokyo 2020 ont une saveur particulière pour la France. Impériale en sports collectifs, elle a toutefois déçu dans la plupart des autres disciplines, cumulant 33 médailles au cours des deux semaines de compétition en terres japonaises. Et ce bilan serait bien plus maigre sans le judo et l'escrime, qui ont respectivement collecté huit et cinq médailles. Premiers pourvoyeurs de breloques pour la France, judokas mais surtout judokates, avec leurs cinq podiums, ont brillé sur les tatamis du Nippon Budokan. A commencer par Clarisse Agbegnegnou (-63 kg), dorée en individuel et récidiviste avec ses compatriotes dans la toute première épreuve mixte sur la scène olympique. Amandine Buchard (-52 kg), Sarah-Léonie Cysique (-57 kg) et Madeleine Malonga (-78 kg) se sont paré d'argent et Romane Dicko (+78 kg) de bronze, à l'instar de Luka Mkheidze (-60 kg) et Teddy Riner (+100 kg) chez les messieurs. Ce dernier n'a pas eu les ressources pour aller chercher une troisième médaille d'or mais il aura pleinement joué son rôle de grand frère dans ce groupe France, notamment sur l'épreuve mixte.
Cannone en fer de lance
Direction le Makuhari Messe où Romain Cannone a offert à la France sa première médaille d'or. Alors qu'il ne devait pas participer à l'olympiade tokyoïte, « Peter Pan » a survolé l'épreuve de l'épée, dans laquelle il a fait tomber plusieurs cadors : le champion olympique de Londres Ruben Limardo pour s'ouvrir la route des huitièmes de finale, le deuxième mondial Sergey Bida en quarts ou encore le champion du monde en titre et numéro 1 mondial Gergely Siklosi en finale. Des performances bluffantes pour l'épéiste alors 47eme au classement mondial. L'équipe masculine de fleuret a également raflé la récompense la plus prestigieuse. Chez les femmes, pas d'or mais des émotions également décuplées par la médaille de bronze de Manon Brunet au sabre et celle en argent au fleuret par équipes. A deux ans et demi des JO de Paris, les promesses sont nombreuses sur les tatamis de judo et les pistes d'escrime.