Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le jeudi 24 octobre 2024 à 16h49
Les fédérations et les clubs sportifs surfent sur la vague des Jeux Olympiques de Paris 2024, avec une explosion du nombre de licenciés dans plusieurs disciplines en France.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 semblent bien avoir déclenché un engouement autour de la pratique du sport en France. C'était un effet attendu et prévisible, mais les différentes fédérations de sport peuvent constater, plus de deux mois après la cérémonie de clôture du 11 août dernier, une augmentation notable du nombre de licenciés dans les clubs. Les 64 médailles obtenues par la délégation française ont certainement joué un rôle dans ce véritable boom et il n'est irréaliste de penser que Léon Marchand ou les frères Lebrun, qui continuent de briller depuis, ont suscité des vocations durant ces quinze jours magiques.
Des refus par manque de place
Au mois de septembre, la fédération française de natation avait annoncé « un record historique de licenciés » pour la saison 2023-2024 avec pas moins de 411 992 adhérents, soit une hausse de 10 000 licenciés par rapport à la saison précédente. Certaines piscines ont même dû refuser des inscriptions par manque de place, tout comme certains clubs de tennis de table. Mais ces deux sports ne sont pas les seuls à bénéficier de « l'effet Jeux Olympiques ». C'est aussi le cas de l'escrime qui, après avoir rapporté sept médailles à la délégation tricolore, a enregistré environ 10 000 nouvelles inscriptions, soit une croissance de 25% par rapport à 2023.
Même constat et quasiment même progression du côté du handball, qui a vu le nombre de ses licenciés progresser de 18% cette saison, malgré l'échec des Bleus de Nikola Karabatic, contrebalancé par la médaille d'argent des Bleues. Pourtant moins médiatisé durant les quinze jours de compétition, le hockey sur gazon affiche lui aussi 18% de licenciés en plus cette saison. Le constat semble partagé par tous les sports. Le volley français a surfé sur la vague des Bleus d'Earvin Ngapeth et compte 13% de personnes supplémentaires inscrites dans un club. Idem pour le judo, avec 11% de licenciés supplémentaires. Autant d'enfants et d'adolescents qui rêvent de marcher dans les pas de leurs idoles et qui rapporteront peut-être des médailles à la France dans une vingtaine d'années.