Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 06 avril 2024 à 18h50
La reprise par un fonds de pension américain ayant échoué, Cyril Courtin a décidé de se mettre en première ligne pour relancer l'US Orléans. Un club dont le proche de Vincent Labrune est un supporter de longue date avant d'être un investisseur.
Le flou n'est plus du côté d'Orléans. Alors que Philippe Boutron était à la recherche d'un repreneur et que les négociations avec un fonds de pension américain ont échoué, le club du Loiret est désormais entre les mains de Cyril Courtin. Il faut dire que le temps commençait à manquer puis que l'USO était sous la menace d'une rétrogradation administrative décidée à titre conservatoire au début de l'année par la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG). C'est donc un entrepreneur local, déjà actionnaire minoritaire, qui prend la responsabilité de relancer un club qui évoluait encore en Ligue 2 il y a de cela quatre ans. Cyril Courtin est souvent présenté comme un proche de Vincent Labrune, président de la Ligue de Football Professionnel et également originaire de la région d'Orléans, mais le co-fondateur d'une entreprise de ressources humaines est surtout un supporter inconditionnel du club du Loiret qui rêvait « de devenir président d'un club » depuis longtemps. Un point qui n'est pas passé inaperçu pour les habitués du Stade de la Source. « C'est quelqu'un du cru, qui aime certainement plus le club que le fonds de pension américain, candidat au rachat en début d'année », a ainsi déclaré un supporter dans des propos recueillis par le quotidien Le Parisien.
Courtin pas inquiété par la situation sportive
Si Cyril Courtin a su convaincre Philippe Boutron de passer la main après quinze ans, c'est en raison de sa « capacité à gérer des entreprises avec succès », a ainsi affirmé face à la presse l'ancien patron du l'USO. La capacité du nouvel actionnaire à arriver avec la capacité de renflouer le club a également pesé. Mais le club orléanais ne connaîtra pas une révolution dans les mois à venir même si l'ambition est de « travailler sur la construction d'un budget et d'une équipe pour remonter en Ligue 2 la saison prochaine ». « Pour cela, je veux m'appuyer sur l'équipe actuelle en la renforçant, a ajouté le nouvel actionnaire majoritaire dans des propos recueillis par France Bleu Orléans. Ensuite, le but est de pérenniser le club en deuxième division, en rouvrant également le centre de formation. » Actuel huitième du classement après avoir connu les soubresauts liés au départ de Bernard Casoni, l'US Orléans ne compte que cinq points d'avance sur le premier relégable alors que six équipes descendront en National 2 à l'issue de la saison. Une situation loin d'être idéale qui n'inquiète pas le nouvel homme fort du club. « Si jamais nous descendons, le projet prendra simplement plus de temps, a-t-il affirmé. Mais je suis très confiant, j'ai vu les matches, et je suis persuadé que les joueurs vont obtenir le maintien. » En tout cas, la pérennité du club semble assuré, la DNCG ayant « validé le projet en l'état, avec un engagement financier pris sur 3 ans » selon Cyril Courtin. De simple supporter à actionnaire minoritaire, ce dernier voit désormais le plus dur commencer, c'est-à-dire gérer un club au quotidien avec la pression des résultats qui ne tardera pas à arriver.