Patrick Juillard, Media365, publié le jeudi 01 juin 2023 à 12h14
Infranchissable durant la séance de tirs au but fatidique, le gardien de but du FC Séville Yassine Bounou a réagi après cette septième victoire de son équipe en finale de la Ligue Europa, jeudi face à l'AS Rome (1-1, 4-1 tab).
Yassine Bounou est décidément un récidiviste. Jeudi soir à Budapest, au bout d'une finale de Ligue Europa qui l'avait déjà vu s'illustrer dans le temps réglementaire par deux parades déterminantes, le gardien de but du FC Séville a dégoûté ses adversaires de l'AS Rome en sortant les tentatives de Gianluca Mancini et Roger Ibanez durant la séance de tirs au but. Le sacre des Rojiblancos (1-1, 4-1 tab) prenait alors des airs de déjà-vu pour l'ancien du Wydad Casablanca. L'international marocain (32 ans, 54 sélections) n'avait-il pas provoqué trois échecs (un tir sur le poteau, deux arrêts) sur trois tentatives adverses lors de la séance de tirs au but face à l'Espagne, en huitièmes de finale de la Coupe du Monde, avant de multiplier les arrêts contre le Portugal au tour suivant ?
Bounou : « Prendre les choses avec sérénité »
Au moment de réagir après la conquête de cette deuxième Ligue Europa, Yassine Bounou remettait d'ailleurs toute sa saison en perspective, tout en livrant ses secrets dans l'exercice si singulier des tirs au but. « J'ai vécu de nombreux moments comme celui-ci, je pense qu'il faut être très calme dans des moments comme celui-ci. Et vos coéquipiers, ils vous calment, ils vous donnent de la sécurité. Cette année, il y a eu beaucoup d'émotions, entre la Coupe du Monde et tout le reste, et aujourd'hui, parfois, la tête tourne et vous n'analysez pas exactement ce qui se passe, donc vous devez prendre les choses avec sérénité », a répondu celui que les Espagnols surnomment « Bono ». Et de conclure sur une note plus personnelle. « Je suis un employé du club, prêt à répondre aux besoins de Séville. Le club m'a fait confiance et je dois lui rendre sa confiance. Je me souviens des gens qui m'ont toujours soutenu. Ma femme, mon fils, mes coéquipiers, Séville... tout le monde. C'est très grisant. »