Ligue des Champions (J6) : Pas d'exploit pour l'OM, renversé par Tottenham et éliminé

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Rédaction Media365, publié le mardi 01 novembre 2022 à 23h00

L'OM y a cru avec l'ouverture du score de Mbemba mais Tottenham a finalement arraché la victoire au Vélodrome dans le temps additionnel (2-1). Le club marseillais ne verra pas les 8emes de la Ligue des Champions ni la Ligue Europa.

Il est des jours où il flotte un parfum spécial dans l'atmosphère. Ce mardi, l'Olympique de Marseille avait rendez-vous avec son histoire - le mot n'est pas trop fort. Après des débuts laborieux dans cette campagne de Ligue des Champions, le club phocéen avait une opportunité inespérée de composter son ticket pour les huitièmes de finale sur la ligne d'arrivée, après une phase de poules en forme de montagnes russes où espoirs et frustration se sont entremêlés au gré des sorties. La carotte était belle. Une seule issue pour l'attraper : battre Tottenham.

Pas une mince affaire, évidemment, pour la bande à Tudor. Même à côté de leurs pompes, même sans le volcanique Antonio Conte pour les haranguer sur le banc, ces Spurs habitués à fréquenter ces altitudes européennes ressemblaient tout de même à une petite montagne. Pour l'OM, il s'agissait de créer les conditions de l'exploit : un plan de jeu parfait, un Vélodrome bouillonnant, et un scénario propice à faire douter un club anglais qui n'avait jamais gagné un match en France, après 6 déplacements dans l'Hexagone. C'est ce que les Marseillais sont parvenus à réaliser en première période dans une ambiance des grands soirs.

Une question se posait dans l'approche d'Igor Tudor : quel rôle le Croate allait-il attribuer à Guendouzi ? En replaçant l'international français dans la ligne d'attaque aux côtés d'Alexis Sanchez et Harit, l'entraîneur de l'OM a confirmé son désir de ne pas toucher à son organisation. Pour le reste, il n'y avait pas de surprise notable. Clauss et Nuno Tavares étaient alignés sur les côtés dans des rôles de pistons, tandis que Mbemba, Bailly et Balerdi constituaient la défense à trois du 3-4-3 marseillais.

Mbemba avait montré la voie

L'OM a vite planté le décor en exerçant un pressing intense pour tenter de remporter la bataille du milieu. Une abnégation qui s'est reflétée dans les duels, avec une agressivité palpable à chaque contact. Mais les Marseillais devaient également réduire l'expression des grosses individualités du camp d'en face, Harry Kane et Heung-min Son surtout, dont la complémentarité n'est plus à démontrer. C'était une des clés du match. Dans un premier acte disputé sous haute intensité, les situations franches n'ont pas été nombreuses.


Mais il restait néanmoins à matérialiser ces bonnes intentions sur le plan de l'efficacité. Et qui de mieux que Mbemba pour s'y coller ? Toujours aussi étonnant, le défenseur international congolais s'est élevé plus haut que tout le monde pour catapulter le ballon d'un puissant coup de casque, faisant basculer le Vélodrome dans la liesse juste avant la pause (1-0, 45e+2).

Un demi-soulagement, seulement. Comme si le public marseillais devait savourer avant d'entrer à nouveau en apnée. Les Spurs n'avaient pas montré grand-chose, pourtant, mais il y avait trop de talent individuel dans une équipe de ce calibre pour aborder la suite en levant la garde. Et l'entame de seconde mi-temps est venue l'attester. Tout était arrivé un peu vite. Le Français Lenglet l'a rappelé en cassant l'ambiance d'une tête bien placée à la réception d'un coup franc botté par Perisic (1-1, 54e).

L'OM a poussé, avant un coup fatal des Spurs

Pour l'OM, comme pour Tudor, tout était à refaire. Mais comment le faire ? Avec quelle approche ? Avec quels hommes - à un moment où le coaching peut insuffler quelque chose ? À ce stade du match, la réflexion a pris le pas sur l'intuition. On l'a bien senti dans l'attitude des Marseillais, presque timorés entre l'idée de repartir la fleur au fusil parce que le temps filait, et celle, plus pesante, de ne pas se découvrir pour ne pas se faire poignarder. D'autant que Tottenham restait menaçant dans le dos de la défense, comme sur ce but signalé hors-jeu de Kane (65e) ou un missile de Höjbjerg venu s'écraser sur la barre (81e).

Jusqu'au bout, l'OM a jeté toutes ses forces. Tottenham a parfois plié, mais n'a pas craqué, malgré une balle de match manquée par Kolasinac (87e). Pire, Tottenham a terminé la rencontre en marquant un deuxième but sur un contre au bout de la nuit, par Höjbjerg (1-2, 90e+5). L'équipe d'Igor Tudor, quatrième, peut donc tirer un trait sur cette campagne de Ligue des Champions, et même sur la Ligue Europa. Un scénario frustrant qui laissera des traces, même si, cette fois, Marseille a existé.

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