Rédaction Media365, publié le mardi 20 octobre 2020 à 23h10
Manchester United s'est à nouveau imposé dans les dernières minutes sur le terrain du PSG (1-2), mardi soir.
La grande conquête de la saison dernière est bien terminée. Thomas Tuchel n'a pas manqué de le rappeler avant ce PSG-Manchester United de gala aux airs de revanche. C'est pourtant bien avec l'idée de capitaliser sur son nouveau statut de vice-champion d'Europe que le Paris Saint-Germain se plongeait dans sa campagne européenne. Et l'adversaire était idéal pour cela. Parce que Manchester United est un grand nom, mais que son équipe n'est pas à la hauteur de son institution cette saison. En attendant les choses sérieuses dans quelques mois, la bande à Tuchel a manqué l'occasion d'envoyer un petit message à l'Europe.
Thomas Tuchel comptait une flopée d'absents pour cette première rencontre de poules. Les forfaits de Verratti, Icardi ou encore Paredes ne l'ont pas empêché de composer un onze qui avait de l'allure. Le trio Di Maria-Mbappé-Neymar faisait son grand retour, tandis que tout le monde se préparait à scruter la grande première du Portugais Danilo Pereira, recrue estivale la plus référencée au très haut niveau.
Une première mi-temps à l'envers
Une fois le décor planté, une bataille tactique s'est rapidement dessinée. Pour Paris, la problématique était claire : ne pas se faire prendre à son propre jeu contre un adversaire qui ne pouvait miser que sur sa force de frappe offensive au coup d'envoi. C'est pourtant exactement ce qui s'est passé. Les Parisiens ont bien tenté d'effectuer un pressing intense pour étouffer l'équipe de Solskjaer, mais l'ensemble a manqué de coordination, de liant et d'idée dans une première période où Paris a globalement tout fait à l'envers.
Il y a bien eu ce petit temps fort - ou plutôt cette minute folle - où Di Maria puis Kurzawa ont inquiété De Gea (11e, 12e). Mais après cela, le rapport de force s'est déroulé comme Manchester l'avait décidé. Et il ne manquait qu'un arbitrage litigieux pour accentuer la frustration. Sur un penalty concédé par Abdou Diallo, Keylor Navas a sorti le grand jeu devant Bruno Fernandes mais l'arbitre a fait retirer le Portugais, qui a transformé sa seconde tentative (0-1, 23e).
Le gardien costaricien était bien le seul Parisien à ressortir dans ce brouillard. C'est lui, encore, qui a sorti la parade qu'il fallait sur un nouveau tir de Fernandes à l'entrée de la surface (38e). Neymar et Mbappé étaient bloqués, les trois milieux manquaient de créativité et l'arrière-garde a peiné à gérer la profondeur dans son dos, à l'image d'Abdou Diallo, en grande difficulté.
Il y avait une réponse à donner. Elle est arrivée, collectivement déjà, et par certains joueurs, même si tout est resté fragile. Tuchel a troqué son 4-3-3 par un 4-4-2 en lançant Moise Kean aux côtés de Kylian Mbappé. Un Mbappé beaucoup plus incisif, justement, avec une action, une vraie, sur une série de crochets amenant une frappe violente qui a obligé De Gea à un arrêt miracle (47e). Cette attitude plus conquérante a rebattu les cartes, montrant au passage que cette formation mancunienne n'a pas beaucoup d'alternatives pour se montrer dangereuse.
Quelques minutes plus tard, Layvin Kurzawa a touché du bois sur un cente vicieux (53e). La pression s'accentuant, les Parisiens ont fini par trouver la faille en poussant leur adversaire à la faute. Et c'est Anthony Martial qui a trompé son propre gardien sur une tête mal maîtrisée après un corner (1-1, 54e). Paris revenait de loin. Un nouveau match avait bien commencé. Mais la dernière demi-heure a été indécise.
Comme un air de déjà-vu...
Avec le ballon, les hommes de Thomas Tuchel ont continué à se montrer entreprenants en attaquant la profondeur par Kylian Mbappé, ou en optant pour du jeu plus direct en se servant du jeu de fixation de Kean. Sans le ballon, en revanche, les Parisiens n'en ont pas fait assez pour éviter le pire. On se disait alors que sans un grand Keylor Navas, décisif pour sauver les meubles sur deux occasions franches (68e, 80e), l'affaire aurait mal tourné... Mais le portier costaricien n'a rien pu faire sur une frappe croisée de l'inévitable Rashford, comme pour raviver un spectre que les Parisiens avaient laissé dans la boîte à souvenirs cet été (1-2, 87e). Un air de déjà-vu, forcément... A la différence que la campagne européenne débute, et ne s'arrête pas là-dessus. Il y aura un filet. Après ce match à oublier, personne ne s'en plaindra...