OM : La pire crise depuis 20 ans ?

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 19 février 2024 à 08h47

Hormis le début du siècle, particulièrement en 2000 où Marseille s'était seulement maintenu à la différence de buts, les supporters doivent chercher loin pour se remémorer des moments plus douloureux.

Difficile de faire plus directe que la réaction de Pau Lopez qui, pourtant, ne jouait pas dimanche soir à Brest (1-0). Le gardien habituel titulaire de l'Olympique de Marseille, forfait sur blessure, "pense que c'est fini, terminé" : "Il n'y a plus d'excuses, plus rien. On a décidé de se mettre dans la merde et il faut assumer, parce qu'il reste trois mois qui seront compliqués. Il faut être honnêtes avec nous-mêmes, on ne mérite pas de porter le maillot de l'OM." Hormis une vague reprise fin novembre - début décembre, les Olympiens n'ont jamais rien montré depuis l'arrivée de Gennaro Gattuso fin septembre. Pas plus qu'ils n'avaient montré plus tôt avec leurs deux précédents coachs, Marcelino parti après deux mois, puis l'intérimaire Jacques "Pancho" Abardonado, redevenu adjoint de Gattuso comme il l'était de Marcelino.

Lopez : "On a touché le fond et on ne peut pas aller plus bas"

Après seize matchs, Gattuso affiche le plus petit total de points (21) sur le banc de l'OM depuis Albert Emon en 2002. Pau Lopez aimerait encore et toujours "assumer". Mais c'est bien beau de parler, même très fort, et ce n'est pas la première fois qu'un joueur ou coach marseillais le fait ces derniers temps... "On est tous dans le même bateau, on ne peut pas continuer comme ça. Personne ne mérite ça. Si on nous dit de partir en fin de saison, on doit partir. Tout le monde. On ne peut pas jouer là avec cette mentalité, on prend un but face à dix joueurs et ce n'est pas possible. Je m'excuse, on a touché le fond et on ne peut pas aller plus bas. On est tristes."

Le seul plan de Pablo Longoria et son nouveau directeur sportif Mehdi Benatia est devenu de descendre Jonathan Clauss, responsable de tous les maux du club en seulement quelques semaines. La stratégie du jeune président espagnol, propulsé à la place de Jacques-Henri Eyraud à l'hiver 2021, est d'une illisibilité totale, si ce n'est celle de changer l'effectif dans une obsession de transferts permanents. Il ne reste plus que la Ligue Europa, jeudi contre le Shakhtar, pour espérer un ultime sursaut.

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