Bryan SECRET, Media365, publié le dimanche 21 mars 2021 à 18h57
Le LOSC, leader de Ligue 1, a été vaincu à domicile par Nîmes dimanche (1-2, 30eme journée).
Avant le coup d'envoi, le leader, Lille, chassé par le Paris Saint-Germain et l'Olympique Lyonnais, trois points derrière, n'avait pas de calcul à faire : il devait remporter les 9 dernières rencontres pour finir champion de France. Et cela passait forcément par un succès face à Nîmes, l'avant-dernier du Championnat de France (26 points). Mais les Dogues ont souvent ralenti à domicile ces derniers temps. En témoignaient les deux matches nuls en trois matches à Pierre-Mauroy (face à Brest le 14 février 0-0 et Strasbourg 1-1, le 27 février 2021). Tout était permis pour Nîmes.
Une première période avec deux styles, des Gardois réalistes et presque emballants
Les doutes se confirmaient d'entrée de match lorsqu'après avoir mis la pression, les Dogues se faisaient refroidir par un contre éclair orchestré par Ferhat et conclu, après un contre favorable à Eliasson, par Moussa Koné d'une frappe du pied droit dans la lucarne gauche (1-0, 12ème).
Les Dogues sont alors touchés. Ils réagissaient moins de dix minutes plus tard sur coup de pied arrêté. Après un corner de Jonathan Bamba, Xeka reprenait le ballon d'une tête piquée à 10 mètres et bénéficiait d'une déviation, d'un coup de poitrine de Moussa Koné pour battre Reynet sur sa droite (1-1, 20ème). L'on s'imaginait alors les hommes de Galtier prendre l'avantage et dérouler mais les Crocos n'en démordaient pas.
Ils restaient concentrés, ne paniquaient pas et poursuivaient le plan de jeu à la lettre, attendant une nouvelle faille à exploiter. Ce que faisait avec sang froid, Ripart juste avant la pause. Sur un service à gauche dans la surface de Ferhat, le capitaine de Nîmes piquait son ballon juste devant Maignan (2-1, 45ème). À la pause, une chose est certaine, ces Crocos cliniques faisaient froid dans le dos.
Au retour des vestiaires, les Nîmois n'ont pas changé leur façon de procéder avec un bloc qui s'adaptaient sans cesse. En phase défensive très bas, il pouvait monter d'un gros cran lorsqu'ils tenaient le ballon. Le LOSC reculait histoire d'éviter un coup de poignard. A l'heure de jeu, un match nul n'était pas une mauvaise performance car un point permettait de rester en tête. Il fallait garder la tête froide, rester lucide.
Galtier a tout tenté après la mi-temps sans succès
Christophe Galtier enchaînaient quatre changements pour amener du sang neuf, des idées et du jeu face aux Gardois vaillants. Renaud Ripart arrivait même à faire trembler encore les Dogues sur une accélération dans l'axe-gauche au milieu pour déposer Botman et quatre de ses coéquipiers et frapper en croisant du gauche à ras de terre. Le coach de Lille a mis en place une défense à trois. Sur le terrain, on pouvait voir Yazici, David, Yilmaz en pointe pour faire céder les Crocos. Le LOSC a même joué sans latéral droit après la sortie de Celik (75ème) remplacé par Soumaré. A dix minutes de la fin, les cinq changements étaient effectués du côté du leaders.
Les Dogues ont poussé mais les hommes de Plancque n'ont rien lâché. Leur survie en Ligue 1 en dépendait dans une lutte incroyable à 8 journées de la fin avec Nantes, Lorient et même Saint-Etienne et Strasbourg. Il y a bien eu une dernière occasion nette de Renato Sanches en contre-attaque (90ème+3) mais Reynet a repoussé le danger sur sa droite et dans la nuit, les Crocos ont ouvert la voie au PSG et l'OL qui s'affronteront à 21 heures pour pourquoi pas une nouvelle tête devant en Ligue 1.