L1 (J11) : Le PSG s'offre l'OM et rugit de plaisir

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Rédaction Media365, publié le dimanche 16 octobre 2022 à 22h57

En conclusion de la 11eme journée de Ligue 1, le PSG a dominé ce dimanche son rival, l'OM, dans un Classique indécis, engagé et équilibré jusqu'au coup de sifflet final au Parc des Princes (1-0).

C'est une évidence : il y a toujours de l'électricité dans l'air à l'approche d'un Classico. Mais l'atmosphère qui parcourait la capitale était pesante, presque asphyxiante, rappelant à quel point les remous extra-sportifs peuvent reléguer le football au second plan. Même pour un PSG-OM. Ainsi va la vie du club de la capitale, alimentée par ses fantasmes et rythmée par ses polémiques.

C'est ce message que Christophe Galtier a fait passer cette semaine pour replacer le rectangle vert au centre du débat. D'ordinaire, Paris a toujours plus à perdre qu'à gagner contre ce rival qui ne nage plus dans les mêmes eaux depuis une décennie. Mais cette fois-ci, les champions de France pouvaient s'acheter un brin de sérénité en cas de succès. Ce qui n'a pas de prix, par les temps qui courent.

Galtier devait composer avec de nombreuses absences dans son secteur défensif, avec les blessures de Presnel Kimpembe et Nuno Mendes, ainsi que la suspension de Sergio Ramos. Des circonstances appelant un changement de système pour l'entraîneur du PSG. Exit le 3-4-3 habituel de cette saison : place à une animation en 4-3-3. Danilo accompagnait le capitaine Marquinhos en charnière centrale, tandis que Hakimi et Bernat occupaient sur les flancs. Au milieu, Fabian Ruiz était le grand gagnant de ce changement de système en épaulant les inamovibles Verratti et Vitinha derrière les trois galactiques.

En face, Tudor comptait miser sur la continuité pour tenter de faire un coup à Paris. Guendouzi débutait encore dans un rôle de joueur offensif hybride, qui accompagnait Harit et Alexis Sanchez. Veretout et Rongier enchaînaient dans l'entrejeu de ce système en 3-4-3, où Clauss et Nuno Tavares animaient les flancs dans des rôles de pistons.


Paris a eu le dernier mot

Le début de match a vite laissé place à un combat plein de hargne, avec une agressivité palpable dans toutes les zones du terrain. C'était prévisible. Ce qui l'était moins, ce fut la qualité de jeu de ce Classico dans un premier acte à mille à l'heure, avec des lignes étirées comme si les 22 acteurs se répondaient comme au ping-pong dans le dernier quart d'heure. L'OM n'a pas fermé le jeu, laissant des espaces importants dans le dos de la défense, ce que les Parisiens ont rapidement compris.

Et quand Messi, Neymar et Mbappé respectent le jeu, la symphonie est belle à voir. Messi (3e, 4e), Hakimi (5e) et surtout Mbappé - par deux fois (19e, 28e) n'ont cessé de tester Lopez sur des frappes puissantes et bien placées, arrivés lancés après avoir dévoré les espaces. Et quand le portier de l'OM - excellent sur sa ligne - était finalement battu, il pouvait compter sur un zeste de chance, comme sur ce coup-franc de Messi qui a confiné à la perfection avant de venir s'écraser sur la barre (35e). Bref, Paris était dans le bon ton. Marseille aussi.

Les visiteurs n'ont pas été en reste avec quelques sorties de balle incisives qui ont poussé les champions de France dans leurs retranchements. Harit, très remuant (23e), ou les pistons Clauss et Nuno Tavares (32e) ont fait passer quelques frissons dans les travées du Parc. Mais à ce petit-jeu, ce sont bien les Parisiens qui ont fini par trouver l'ouverture. On attendait une image symbolique : elle est survenue juste avant la mi-temps, Kylian Mbappé distillant une offrande à Neymar, dont la reprise instantanée a tapé le montant avant de finir au fond des filets (1-0, 45e+1).

C'était un soir à voir Mbappé ouvrir son compteur de passe et enlacer son compère. C'était un soir à retrouver un peu de calme et à se concentrer sur le foot. D'autant que tout ce beau monde est revenu des vestiaires avec les mêmes intentions. Bien-sûr, la fatigue a commencé à gagner du terrain, mais il n'y avait pas de place pour le calcul dans ce joli Classique. Après un penalty réclamé par les Marseillais et non obtenu (46e) et deux opportunités de Mbemba (50e) et Clauss (52e), les Parisiens se sont remis à piquer dans la verticalité (48e). Cela aurait pu se matérialiser, d'autant que Gigot a laissé ses coéquipiers à 10 dans le dernier quart d'heure (72e), mais le score n'a plus évolué. Le leader réaffirme sa supériorité en récoltant ce succès important pour conforter son fauteuil.

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